Médecin de nuit

Médecin de nuitIndigestion, film fourre-tout

17h00 un médecin de nuit ramène ses enfants de l’école au domicile conjugale au sein duquel la tension est palpable. Et hop, il file pour la nuit faite de consultations, de relations extraconjugales, d’actes militants peu légaux auprès des toxicos, de rencontres avec un cousin pharmacien malhonnête, de tensions avec la mafia géorgienne autour du trafic de médicaments, de contrôle de la CPAM sur ses prescriptions,… Et le film se terminera 1h20 plus tard et dans un espace-temps aussi concentré que sa durée, au petit matin.

Il est tout au autant difficile de tenir sa trame scénaristique sur un film fleuve que de maitriser un récit condensé et toutes les intrigues que l’on y intègre. L’unité de temps et la multiplication des pistes narratives condamnent à des contorsions loin d’être convaincantes. On se retrouve très souvent désarçonné par des situations improbables. Elie Wajeman tient par contre le côté tendu de bout en bout d’un film tentant l’alliance entre film noir et « film métier », genre en vogue. Et l’alchimie entre les deux genres ne prend pas vraiment non plus, la confusion règne.

L’élément le plus convaincant du film est bien Vincent Macaigne quittant ici les personnages lunaires qu’il affectionne pour un personnage très sombre. Et cette métamorphose impressionne ; mes doutes sur le casting disparaissent dès les premiers plans.

Déçu par un film pourtant si bien porté par la critique.

Sorti en 2021

Ma note: 10/20