JEUNE & GOLRI (Critique Saison 1) Un très gros capital sympathie et une addiction naturelle…

JEUNE & GOLRI (Critique Saison 1) Un très gros capital sympathie et une addiction naturelle…
JEUNE & GOLRI (Critique Saison 1) Un très gros capital sympathie et une addiction naturelle…

SYNOPSIS: C'est l'histoire de Prune , 25 ans, stand-uppeuse en panne d'inspiration, jeune et golri, qui tombe amoureuse de Francis , 47 ans, vieux et dépité. Sauf que Francis a juste oublié de dire à Prune qu'il avait un enfant... Alma , 6 ans, minus et pas marrante du tout. C'est l'histoire de Prune qui devient belle-mère, alors qu'elle a 5 ans d'âge mental. Et que pour elle, cohabiter avec un enfant, c'est cauchemar. À moins qu'elle ne décide d'en faire le sujet de son spectacle, sans le dire à Francis bien sûr. C'est l'histoire de gens qui ne savent apparemment pas se dire les choses les plus importantes, sauf en faisant des blagues. C'est l'histoire d'une maternité moderne et détestée. Mais golri. Mais détestée.

Chaque nouvelle série d'OCS est toujours pour nous une curiosité bienvenue puisque nous sommes très souvent contentés par la prise de risque et l'originalité de ses productions. Cette fois c'est au tour de Jeune & Golri de faire son apparition, une série très feel good située dans l'univers du stand-up. Créée par Agnès Hurstel (qui interprète en sus le rôle principal), Léa Domenach et Victor St Macary et réalisée par Fanny Sidney (bien connue pour interpréter Camille Valentini dans Dix pour cent) la série nous entraîne au cours de ses huit épisodes dans le quotidien de Prune ( Agnès Hurstel donc), une jeune humoriste qui va tomber amoureuse de Francis ( Jonathan Lambert), un homme bien plus âgé qu'elle. Une histoire d'amour qui manquerait de piquant si Francis n'avait pas une petite fille, Alma ( Jehanne Pasquet), fan de Napoléon et plus mature et cultivée que Prune. Cette dernière devient ainsi belle-mère à son grand désarroi et va puiser dans les anecdotes de son quotidien pour écrire son premier spectacle.


JEUNE & GOLRI (Critique Saison 1) Un très gros capital sympathie et une addiction naturelle…
Malgré un titre peu engageant, reconnaissons-le, la série dévoile rapidement un très gros capital sympathie et une addiction naturelle. Au cours de ses épisodes d'environ 25 minutes, Jeune & Golri suit pas à pas l'évolution de Prune à la fois dans sa vie personnelle et sa vie professionnelle, l'une empiétant presque systématiquement sur l'autre. La série propose de surcroît un casting extrêmement frais et vivifiant. Univers du stand-up oblige nous retrouvons de jeunes humoristes qui forment la bande de Prune avec notamment Paul Mirabel, Nordine Ganso et l'adorable et pétillante Marie Papillon (récemment vue dans la série Marie et les Choses centrée sur la paréidolie). L'univers est globalement crédible, même si les prestations humoristiques de Prune, qui occupent une part importante du show, ne sont pas toujours très drôles, mais cela demeure bien entendu subjectif. Au-delà des humoristes et de Francis et Alma nous retrouvons également toute une palette de personnages riches en couleurs dans la famille de Prune : Ernest ( Thomas Gioria) le petit frère obsédé par la sécurité et l'idée de réussir son concours pour intégrer la gendarmerie nationale, ainsi que Georges ( Jérôme Lenôtre) et Rose ( Baya Kasmi) les parents allumés et totalement impudiques.
JEUNE & GOLRI (Critique Saison 1) Un très gros capital sympathie et une addiction naturelle…
Tout ce petit monde va graviter autour de Prune et la conseiller dans ses choix, car même si cet entourage est souvent complètement ravagé il est en général beaucoup plus alerte et dégourdi que la jeune humoriste de la famille. Les passages les plus intéressants et les plus amusants de Jeune & Golri ne sont d'ailleurs pas, en ce qui nous concerne, les prestations de stand-up (mais ça vous l'aurez compris, même si nous aimons tout de même beaucoup les sketchs de Paul Mirabel) mais bien l'arrivée de Prune dans la vie de Francis et Alma. Car lorsque Prune débarque c'est presque tout de suite la guerre suite aux présentations avec Alma. Cette jeune fille précoce, abreuvée d'activités en tous genres telles que l'escrime, les visites aux musées ou les spectacles s'avère rapidement être un adversaire de taille pour Prune qui va devoir faire son trou. Plutôt que de gagner la confiance d' Alma, Prune va au contraire faire gaffe sur gaffe, lui parler de sujets inappropriés puis entamer des frappes chirurgicales afin de lui pourrir la vie. Ce qu' Alma va également faire de son côté. Derrière ce bras de fer de chaque instant digne d'une cour de récréation et un Francis aux fraises qui ne s'en rend pas compte, des relations touchantes vont néanmoins finir par se nouer...mais un dilemme moral plane malgré tout au-dessus de la tête de Prune. Cette dernière, dans le plus grand secret, nourrit chaque soir ses sketchs au café stand-up de toutes les anecdotes et coups bas qu'elle fait à Alma, n'hésitant pas à la surnommer la petite Merkel et à la rhabiller pour l'hiver en toute quiétude. Ces sketchs sont d'ailleurs ceux qui vont permettre à Prune de commencer à avoir son petit succès, quitte à ne plus pouvoir se cacher et à prendre le risque de blesser publiquement sa nouvelle famille.
JEUNE & GOLRI (Critique Saison 1) Un très gros capital sympathie et une addiction naturelle…
Si Jeune & Golri n'est pas parfaite, elle a le mérite de clairement savoir où elle va et ne lâche jamais son idée de départ. Malgré une petite baisse de rythme lorsque Francis et Alma disparaissent légèrement des radars (car au même titre qu'être l'âme des sketchs de Prune, ils sont aussi l'essence de la série) et des prestations stand-up pas toujours très drôles, le show est une bulle récréative parfaite pour décompresser en rentrant du travail ou pendant ses vacances. Facile à binge-watcher, elle saura égayer votre quotidien morose et vous fera peut-être au passage découvrir de jeunes talents que vous ne connaissez pas encore. A retrouver dès le 2 septembre sur OCS Max.

Crédits: OCS