JUNGLE CRUISE (Critique)

JUNGLE CRUISE (Critique)

JUNGLE CRUISE (Critique)SYNOPSIS: Chercheuse intrépide, la doctoresse Lily Houghton quitte Londres pour explorer la jungle amazonienne à la recherche d'un remède miraculeux. Pour descendre le fleuve, elle engage Frank Wolff, un capitaine roublard aussi douteux que son vieux rafiot délabré. Bien décidée à découvrir l'arbre séculaire dont les extraordinaires pouvoirs de guérison pourraient changer l'avenir de la médecine, Lily se lance dans une quête épique. L'improbable duo va dès lors affronter d'innombrables dangers - sans parler de forces surnaturelles - dissimulés sous la splendeur luxuriante de la forêt tropicale. Alors que les secrets de l'arbre perdu se révèlent peu à peu, les enjeux s'avèrent encore plus grands pour Lily et Frank. Ce n'est pas seulement leur destin qui est en jeu, mais celui de l'humanité tout entière...

Walt Disney produit depuis des années de nombreuses adaptations cinématographiques des attractions vedette de leur parcs à thèmes : ont déjà eu les honneurs d'adaptations cinématographiques sans grand succès : The Country Bears, Le Manoir hanté et les 999 fantômes, même le A la poursuite de demain de Brad Bird est inspiré d'une attraction. Pourtant la firme aux grandes oreilles persiste dans le genre, vous l'aurez deviné, à cause du triomphe de la franchise Pirates des Caraïbes qu'elle cherche à tout prix à reproduire aspirant à associer la bonne star avec le bon concept pour décrocher à nouveau la timbale. Ainsi Jungle Cruise a l'apparence d'un film généré par un algorithme associant à l'attraction éponyme l'une des plus grandes stars du cinéma d'action américain le charismatique Dwayne Johnson qui a connu de grands succès dans des films au même motif de forêt vierge ( Bienvenue dans la jungle de Peter Berg mais bien évidemment les deux volets du reboot de Jumanji ) qui produit d'ailleurs le film avec le vétéran John Davis en tandem avec Emily Blunt qui a déjà œuvré pour la suite de Mary Poppins et qui est avec les Sans un Bruit une star féminine bankable en y ajoutant une bonne dose de fantastique et d'effets spéciaux qui ont si bien réussis à la franchise Pirates de Jerry Bruckheimer.

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La première partie du film est plutôt plaisante, après une présentation succincte de la mythologie du film, on suit les aventures de Lily Houghton une doctoresse suffragette qui infiltre un club d'explorateurs exclusivement masculin pendant que son frère Macgregor (Jack Whitehall) distrait l'assistance. Lily tente de s'emparer d'une pointe de flèche ramenée par un explorateur d'Amazonie qui est la clé de la découverte d'un arbre de jouvence avant qu'elle ne soit remise à un mystérieux prince allemand ( Jesse Plemons). La séquence est un hommage aux grandes scènes du muet et aux séquences comme l'ouverture d' Indiana Jones et le Temple Maudit orchestrée avec une précision millimétrique par Jaume Collet-Serra. Emily Blunt se retrouve pendue dans le vide accrochée à une échelle telle une Harold Lloyd au féminin dans l'obligatoire mais réussie reconstitution numérique du Londres du début du XXe siècle. S'étant emparé de l'artefact, elle part avec son frère pour l'Amazonie et engage un skipper roublard, un peu arnaqueur Frank Wolff (Dwayne Johnson) endetté auprès du magnat local Paul Giamatti (en surchauffe de cabotinage) pour l'emmener à bord de son rafiot délabré dans une croisière à travers la jungle amazonienne, à la recherche de l'arbre. Mais déjà le prince Joachim à bord de son U-Boat est à leurs trousses...Un frère et sa sœur en milieu hostile durant la première guerre mondiale traqué par les allemands qui bravent des rapides et mille dangers à bord d'une bateau branlant commandé par un capitaine un peu brigand qui va avoir des relations houleuses puis affectueuses avec l'héroïne ? Le jeune public qui est la cible du film ne reconnaitra sans doute pas ici la trame d' African Queen le classique de John Huston avec Humphrey Bogart et Katherine Hepburn dont s'inspirèrent les concepteurs de l'attraction, inspiration que l'équipe de Jungle Cruise poursuit jusque dans les costumes portés par Emily Dwayne James Newton-Howard mais il lui manque un élément essentiel. Johnson. Cet hommage appuyé est une bonne idée car il maintient un certain charme au film tant qu'il en suit la formule. Ainsi l'aspect artificiel de cette Amazonie d'opérette où la jungle, ses animaux et ses villages semblent tous recrées ou augmentés numériquement semblent faire écho aux productions de l'âge d'or d'Hollywood. A ce stade le film se suit sans déplaisir, porté par une musique un peu pompière mais entrainante de Blunt et

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Dwayne Johnson force le trait en capitaine voyou l'écriture est alerte et un humour bon-enfant bien présent mais la relation entre les deux personnes ne fonctionne pas complément faute d'une vraie tension romantique entre les deux leads. Johnson est un bon comédien qui à toujours su mettre de l'ironie dans son jeu mais il ne nous apparait pas taillé pour ce type de rôle, son obstination à s'enfermer uniquement dans un cinéma familial, tournant le dos à des expérimentations qu'il a pu faire dans le passé chez Michael Bay ou Richard Kelly va finir par nuire à sa carrière. Emily Jack. Sans cet ancrage émotionnel, le spectateur est diverti mais jamais impliqué dans les péripéties (molles) du film. Blunt malgré un excellent timing comique semble trop appliquée plus qu'impliquée de ce fait leur relation semble tout aussi artificielle que le jaguar numérique domestique de Jesse Plemons dans le rôle du vilain en fait des tonnes mais cette emphase de jeu n'est jamais ridicule, son physique particulier, ses postures nous évoquent une version live d'un dessin-animé Disney de l'Age d'Or et s'intègre bien à l'esprit du film. Mais tout aussi manufacturé qu'il soit tout le charme de l'entreprise s'évapore complètement dans une deuxième partie qui abandonne son modèle pour une décalque confuse (et éhontée) de la franchise Davy Jones se substituent aux pirates des films de Gore Verbinski. Excellent technicien Pirates des Caraïbes. Des conquistadors qu'une malédiction ancestrale à muté en créatures semblables aux pirates maudits de l'équipage de Verbinski et cette dernière partie interminable se noie dans un maelstrom d'effets numériques hideux et de montage épileptique qui perd la précision des débuts du film. S'y ajoute une mythologie de plus en plus confuse que le spectateur découvre au fur et à mesure qui culmine par un twist que nous n'éventerons évidemment pas ici mais qui contribue à sortir le spectateur du film. Si Jaume Collet-Serra n'a pas le talent de Pirates des Caraïbes a fait la preuve que des " packages " hollywoodiens mis en place par des majors pour exploiter leurs propriétés intellectuelles peuvent aboutir à d'excellents films et de grands divertissements populaires, Jungle Cruise peine à être malgré un assemblage de talents qu'un écho sans caractère propre de films bien meilleurs.

JUNGLE CRUISE (Critique)

Titre Original: JUNGLE CRUISE

Réalisé par: Jaume Collet-Serra

Casting :Emily Blunt, Dwayne Johnson, Jesse Plemons ...

Genre: Aventure, Famille, Action, Comédie

Sortie le : 28 Juillet 2021

Distribué par: Walt Disney Pictures France

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