[CRITIQUE] : Red Blood Sky

[CRITIQUE] : Red Blood Sky

Réalisateur : Peter Thorwarth
Acteurs : Peri Baumeister, Carl Koch, Dominic Purcell, Graham McTavish,...
Distributeur : Netflix France
Budget : -
Genre : Épouvante-horreur, Action, Thriller.
Nationalité : Allemand, Américain.
Durée : 2h01min
Synopsis :
Lorsque des terroristes tentent de détourner leur vol, une femme voyageant avec son fils et atteinte d'une maladie mystérieuse est forcée de dévoiler un sombre secret.


Critique :

Thriller vampirique et gothique sous fond de détournement aérien, ou la violence prend les contours d'une fureur juste et maternelle,#RedBloodSky défie gentiment les attentes à son sujet pour mieux incarner une pure péloche du samedi soir, à l'horreur aussi frontale que sanglante pic.twitter.com/J9zb53sOzl

— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) July 23, 2021

Si le cinéma horrifique a gentiment pris d'assaut les salles obscures hexagonales depuis leur réouverture le 19 mai dernier, avec un résultat plus enthousiaste que prévu (malgré quelques séances difficilement défendables), force est d'admettre qu'il s'était montré un poil plus timide sur les plateformes.
Histoire de corriger un brin le tir, Netflix dégaine sa nouvelle séance exclusive du mois (après trois excellentes semaines avec sa trilogie Fear Street), Blood Red Sky de Peter Thorwarth, qui n'a pas fondamentalement besoin d'un vrai pitch tant elle se vend toute seule : un thriller aérien sous fond de détournement terroristes avec comme élément fantastique perturbateur non pas des serpents, mais bien une entité vampirique (petit coucou à l'intro de The Strain).
Résolument plus Morse que Passager 57, le film conte l'histoire de Nadia, qui voyage dans un vol transatlantique nocturne avec son jeune fils Elias, pour aller rencontrer outre-Atlantique des scientifiques qui vont tenter de l'aider à calmer sa soif insatiable pour le sang, via une transfusion expérimentale.
Car oui, la jeune femme est une vampire, et pour couronner le tout, son voyage déjà peu tranquille va être perturbé par un groupe de terroristes qui vont mettre à mal son contrôle de la " bête " qui est en elle, et sa capacité intense à protéger sa progéniture...

[CRITIQUE] : Red Blood Sky

Copyright Netflix


Pure péloche du samedi soir, ou la violence prend les contours d'une fureur juste et maternelle au sein d'un cadre sombre et désespéré (dont l'aspect réduit est joliment maximisé), la péloche défie gentiment les attentes à son sujet, en jouant autant la carte du bain de sang tendu et jouissif que celle d'un bouillant drame intime sur la lutte intérieure d'une femme (Peri Baumeister, formidable), tiraillée entre le désir de protéger son enfant et de tenir à distance la bête impulsive et sanguinaire qui est en elle.
Un amour inébranlable qui est le coeur même du récit, un niveau de profondeur émotionnelle salvateur qui ne fait que renforcer une tension et une violence intense, grimpant crescendo malgré un rythme pour le moins décousu (un écueil logique avec deux heures de bobines au compteur, et encore plus avec une narration alignant de nombreux flashbacks), et un montage souvent illisible dans l'action.
Porté par une horreur sanglante et frontale, sublimé par une photographie savoureusement gothique, Red Blood Sky, spectaculaire mais pas dénué de tropes faciles, convoque instinctivement une époque bénie où ce genre de bandes squattaient en masse les videoclubs, et tiraient leur force d'attraction d'un bouche à oreille endiablé.
Après tout Netflix, comme toutes les autres plateformes, sont devenus LE vidéoclub du 21ème siècle, certes abordable mais tristement glacial...
Jonathan Chevrier
[CRITIQUE] : Red Blood Sky