Ou le nouveau long-métrage du papa du merveilleux Leto, gros rdv de la prochaine Croisette.
Alors que l'on a adoré son dernier passage derrière la caméra, le formidable Leto - l'un des meilleurs films de l'année ciné 2018 -, et que l'on attend avec une furieuse impatience de voir sa série limitée sur la vie d'Andrei Tarkovsky; le talentueux Kirill Serebrennikov n'a pas chômé et nous reviendra on l'espère d'ici quelques mois, avec son nouveau long-métrage, Petrov's Flu - La Fièvre de Petrov par chez nous.
Un temps pressenti pour être de la sélection du Festival de Cannes 2020 - il sera de celle de cette année, avant de débarquer dans les salles le 1er décembre prochain -, le film est l'adaptation du roman éponyme d'Alexey Salnikov, et suit une journée dans la vie d'un artiste de bande dessinée et de sa famille dans la Russie post-soviétique.
Tout en souffrant de la grippe, Petrov est transporté par son ami Igor sur une longue marche, dérivant dans et hors du fantasme et de la réalité.
« J'ai été assigné à résidence pendant près de deux ans », a-t-il déclaré au micro du Hollywood Reporter.
« Mais l'année dernière, j'étais assez libre. Il y a eu deux procès: le premier s'est terminé avec la clôture du dossier par le président du tribunal, affirmant qu'il n'y avait aucune preuve, que c'était des ordures. Puis soudain, ils ont recommencé et ont fait un deuxième essai. Le deuxième procès a été beaucoup plus sauvage et plus étrange et il était clair qu'ils voulaient que tout aboutisse à un verdict de culpabilité. » Kirill Serebrennikov
Finalement, échappé à la prison après ce dernier procès pour détournement de fonds, au lieu d'une peine de trois ans avec sursis, il devrait donc pouvoir défendre son film, physiquement, sur la Croisette...
(Crédit photo : ©️ Sergey Ponomarev)
