Cinema paradiso

Cinema paradisoUn statut culte qui sonne comme une énigme

Un homme d’âge mur se remémore son enfance dans son village de Sicile et de ses longs moments passés avec le projectionniste du cinéma. Cet amour du cinéma le conduira à une carrière de metteur en scène, lui qui issue d’un milieu très modeste ne prédestinait en rien à une telle carrière.

A travers deux personnage, Toto, l’enfant découvrant le 7ème art et Alfredo, le projectionniste mentor et père de substitution ; Guiseppe Tornatore s’emploie à nous faire revivre le cinéma de village des 60’s en Italie jusqu’à la censure arbitraire et locale pratiquée à l’époque. Ceci constitue un amas de scénette montrant le cinéma comme un lieu de vie : on s’embrasse, on vient avec le petit et on lui donne le sein, on crache, on s’invective durant la séance, on s’exprime devant les images, on fait même l’amour. Le cinéma est encore populaire et n’est pas encore le septième art. Toutes ces séquences n’ont guère d’intérêt ni cinématographiques ni  fictionnelles ; et les acteurs sur jouent exagérément dans toutes ces scénettes. Ensuite les deux personnages principaux sont attachants et leur relation touchante. Philippe Noiret assure comme à son habitude. Mais le tout est très gentillet tout de même.

L’intention est louable, mais Tornatore en fait des tonnes bien trop souvent. Dans ma jeunesse, je n’avais pas adhéré, et aujourd’hui non plus ; pas plus que mon fils de bientôt 13 ans. Un classique du cinéma italien des 80’s ; statut qui reste un mystère pour moi.


Sorti en 1988


Ma note: 10/20