Love and Monsters (2021) de Michael Matthews

Ce projet préalablement nommé "Monster Problems" date de 2012 avec comme un des co-producteurs Shwan Levy, réalisateur populaire entre autre de la franchise "La Nuit au Musée" (2006-2009-2014) et producteur des récents "Darkest Minds" (2018) de Jennifer Yuh Nelson et "Kin : le Commencement" (2018) du couple Baker. L'histoire est signée de Brian Duffield qui signera ensuite des films comme "Jane Got a Gun" (2016) de Gavin O'Connor et "Underwater" (2020) de William Eubank. Ensuite le scénario connaîtra quelques modifications en collaboration avec Matthew Robibnson, scénariste de "Monster Car" (2017) de Chris Wedge et "Dora et la Cité Perdue" (2019) de James Bobin. D'emblée, le projet est décrit comme "un film post-apocalyptique dans la veine de "Mad Max" et "Bienvenue à Zombieland" avec une histoire d'amour à la John Hugues". Le film est confié au méconnu Michael Matthews, qui réalise son second long métrage après "Five Fingers for Marseilles" (2018). Normalement le film devait sortir début 2020...

Love and Monsters (2021) de Michael Matthews

Il y a 7 ans, pour éviter une destruction de la Terre par une météorite les humains l'ont détruite avec des missiles atomiques. Si l'objectif a été une réussite, il y a eu comme effet secondaire que les retombées radioactives ont métamorphosé les animaux à sang froid en des monstres gigantesques menant à la quasi destruction de l'humanité. Depuis, Joel vit au sein d'une petite communauté où il est choyé un peu à l'insu de son plein gré. Mais un jour il décide de réunir tout son courage pour remonter à la surface et tenter de parcourir les 130kms qui le sépare de sa fiancée qu'il n'a pas vu depuis la catastrophe. Il va alors apprendre, rencontrer de gens, grandir... Le héros est incarné par Dylan O'Brien star de la saga "Le Labyrinthe" (2014-2018) de Wes Ball, et il retrouve ainsi Shawn Levy après "Les Stagiaires" (2013). La fiancée est jouée par Jessica Henwick remarquée dans "Star Wars : le Réveil de la Force" (2015) de J.J. Abrams et qui retrouve son scénariste de "Underwater" (2020). Citons le duo phare du film avec Michael Rooker inénarrable Yondu dans "Les Gardiens de la Galaxie" (2014-2017) de James Gunn et vu récemment dans l'excellent "Brightburn" (2019) de David Yarovesky et "Nightmare Island" (2020) de Jeff Wadlow, puis la toute jeune Ariana Greenblatt remarquée en Gamorra fillette dans "Avengers : Infinity War" (2018) des frères Russo. À noter qu'un compositeur du film, Marco Beltrami est un spécialiste du film de genre de (1996) de à "Underwater" en passant par "Hellboy" (2004) de Guillermo Del Toro, "Warm Bodies" (2012) de Jonathan Levine, (2017) de James Mangold et "Sans un bruit" (2018) de John Krasinski... D'ailleurs si on repense à la description du film (voir plu haut) on constate d'emblée que on cherche encore pour, qu'on est loin des comédies de John Hugues, mais on est sûr de l'influence (pour ne pas dire pompage !) de "Bienvenue à Zombieland" (2009) et sa suite "Retour à Zombieland" (2019) tous deux de Ruben Fleischer, et on y mettra une bonne dose de "Warm Bodies".

Love and Monsters (2021) de Michael Matthews

Avec un petit budget de 30 millions de dollars pourtant le film s'en sort plutôt bien, le réalisateur a semble-t-il bien appris ses leçons. Car en fait on ne peut s'empêcher de remarquer toutes les similitudes de ce film avec ses aînés. Pêle-mêle, le jeune homme plus ou moins coincé, une jeune fille téméraire qui floute ainsi la frontière de la virilité, la caricature d'un vétéran dur à cuir, les règles de survie énumérées avec des exemples plus ou moins rigolos, le je t'aime moi non plus... etc... Une collection quasi non-stop qui empêche au film d'avoir sa propre personnalité. Ensuite on peut trouver que quelques passages manquent un peu de cohérence (on est dans un monde dangereux à priori !), comme une grenade gaspillée inutilement ou un peureux qui prend le temps de lire tranquillement en marchant. Enfin, on peut apprécier par contre un joli bestiaire plutôt original, bien que pas toujours mis en valeur par des effets spéciaux pas toujours parfaits. Les acteurs semblent par contre s'en donner à coeur joie, ce qui est communicatif. Les acteurs sont impeccables même si on est déçu par le duo du vieux briscards et de la fillette, trop calqués sur un certain Woody Harrelson et les filles de "... Zombieland", et étonnamment aussi un duo trop sous-exploité. Le plus surprenant est qu'on ne passe pas un moment désagréable ! Merci à un cahier des charges suivi à la lettre par un bon technicien pour un film familial pop-corn qui fait le job sans casser trois pattes... Note généreuse.

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Pour info bonus, Note de mon fils de 12 ans :

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