Raya et le Dernier Dragon (2021) de Don Hall et Carlos Lopez Estrada

Par Seleniecinema @SelenieCinema

Nouveau film des studios Disney, le 59ème après "Soul", "En avant" et "La Reine des neiges 2". La réalisation est faite à quatre mains, Don Hall connu pour sa réalisation de "Vaiana" et "Les nouveaux héros" et Carlos Lopes Estrada qui vient de l'univers du cinéma avec "Blindspotting".

Le pays de Kumandra a été il y a 500 ans dévasté par un fléau appelé Drunns, pétrifiant toute personne sur son passage. Les dragons existants ont unis leur force pour créer une orbe détruisant les Drunns mais même après cette victoire, les dragons sont restés pétrifiés et les humains se sont scindés en cinq tribus rivales. Un jour, alors que le chef de la tribu du Cœur du Dragon, peuple qui protège l'orbe, reçoit une délégation de chaque autre tribus, sa fille Raya qui sympathise avec la fille de Crocs du Dragon Namaari, l'amène voir l'orbe. De là, les peuples se disputent l'objet avant que celui-ci se brise en morceaux et libère le fléau.

6 ans plus tard, Raya, devenue guerrière accomplie, cherche à réveiller le dernier dragon puis à rassembler les morceaux de l'orbe afin de rétablir le monde d'avant. La quête de la jeune fille, va l'amener dans les différentes tribus, à faire de nouvelles rencontres et surtout à se découvrir pour l'amener vers un chemin qu'elle ne pensait pas emprunter.

Le graphisme est superbe, d'une belle précision dans tout ses effets que ce soit dans les détails des cheveux et vêtements que ceux issus de la nature, eau - désert - pierre où l'on croirait presque à de vrais paysages. On est entrainé dans un monde aux décors divers, fantastiques et colorés. Chaque peuple est présenté avec son propre mode de vie, ses us et coutumes, et ses propres couleurs. Ce monde est peuplé de créatures extraordinaire qui apporte le côté enfant dans une histoire plutôt adulte. Ce côté enfant est mis en exergue par l'aspect des dragons, dans des tons colorés-pastels, pelucheux, loin de l'image de force et de puissance qu'on se fait de cette créature légendaire.

Tout comme le détail apporté aux divers tribus, le film croque des personnalités bien ficelées, avec un lourd passé dû au fléau, chacun ayant du vivre, survivre à leur manière. On peut quand même souligner une incohérence avec le bébé-pickpocket, qui appuyé de trois créatures ressemblant à des singes détroussent des personnes et sont de fins grimpeurs, cascadeurs et funambules. On se demande comment le fléau a pu ne pas pétrifier ce bébé malgré tout on s'attache à ce petit bout de fille aux talents de ninja bien précoces. Mais l'on peut s'amuser à retrouver, via les anciennes productions de Disney, les influences des divers personnages : Pocahontas, Atlantide, Vaiana ou encore Mulan.

L'histoire se tient de bout en bout, on apprécie le fait que l'aventure de Raya commence 6 ans plus tard, alors qu'elle a grandit et devenue plus mature (et qu'elle ne chante pas tout au long du film, ce qui est très agréable surtout pour un film plus mûr). Il manque un peu d'humour et de charisme d'un ou de plusieurs personnages. Il n'y a pas de vrai méchant, la rivale, ne l'est pas vraiment et même si leurs combats sont bien menés, il n'empêche que l'on connaît la fin de leur relation très rapidement. Une fin connue tout comme celle du film, prévisible dès le début de l'aventure de Raya, et rien ne nous surprend du début à la fin.

Un joli film d'animation pour passer un agréable moment en famille. Les différentes morales de l'histoire, le pardon, la tolérance, la compréhension des autres pour mieux vivre ensemble sont bien évoqués sans en faire trop.

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