Le dindon – Réalisation Jalil Lespert

Calamiteux et consternant.

Ce film bien sûr mais surtout de connaître aussi mal son Feydeau !

Les pièces de ce bon vieux Georges sont écrites de telle façon qu'elles imposent un rythme qui leur est propre. Les comédiens doivent s'y plier et en avoir le talent.

Quant au metteur en scène, il doit nous épargner -tant que faire se peut- sa vision. Las, J.Lespert tape à côté mais tellement à côté, que l'impression générale est l'ennui tant l'ensemble -malgré beaucoup de riches moyens : appartements et voitures luxueux- flotte dans la médiocrité pesante, où aucun des comédiens ne surnage, lesquels naviguent entre jeu appuyé ou jeu inexistant. ( Boon, Pol, Gallienne, Sylla, Calamy).

On a souvent entendu dire que les pièces de Feydeau sont une sorte de mécanique du rire; eh bien c'est vrai ! Les comédiens sont au service, mais pas au garde-à-vous. Les répliques doivent filer droit, sans s'alourdir d'intentions qui vont rendre le tout maniéré.

Feydeau demande abnégation et modestie, l'adaptation cinéma est périlleuse tant l'écriture elle est directe, nette et sans fioriture; le cinéma -art haché- propose ou permet trop de circonvolutions. Je ne sais pas si Feydeau est fait pour le cinéma... en tout cas, pas sans comédiens dignes de ce nom, guidés surtout par un réalisateur humble.

Synopsis du film Le dindon :

Se promenant dans Paris, Monsieur de Pontagnac tombe sous le charme d'une belle inconnue. Alors qu'il la suit chez elle, il se rend compte que cette jeune femme n'est autre que l'épouse de son ami Vatelin. Pontagnac va devoir composer non seulement avec cette situation un peu particulière mais aussi avec un nouveau jeu à la mode autour de la fidélité qui commence à se diffuser dans la société. Et l'arrivée de nouveaux personnages ne va pas arranger les affaires de Pontagnac. ( wikipedia)