Séries | EN THERAPIE S01 – 16/20 | GINNY AND GEORGIA S01 – 13/20

Par Taibbo

EN THERAPIE (ARTE) – 16/20

On peut difficilement faire moins spectaculaire que En Thérapie, série en 35 (!) épisodes qui suit chaque jour de la semaine les consultations d’un psy avec trois patients et un couple, le vendredi étant consacré à sa propre analyse.
Dans ce remake français d’un format israélien déjà repris aux US, les auteurs ont la bonne idée de situer l’intrigue après les attentats du 13 novembre qui ont traumatisé tout un pays.
La série se passe quasi-exclusivement dans le cabinet du Docteur Dayan. Un huis clos minimaliste, reposant principalement sur ses dialogues. Pas le pitch le plus excitant, mais vous ne regrettez pas de vous allonger sur le divan. En thérapie commence doucement, de manière presque austère, et puis on s’attache aux personnages, on se passionne pour ses histoires qui se croisent.
La justesse et la subtilité de l’interprétation de l’excellent Frederic Pierrot (qui trouve ici un premier rôle sa hauteur) porte très haut la série, et ses séances avec Mélanie Thierry, Pio Marmaï, Clémence Poésy et la jeune actrice Céleste Brunnquell sont à la fois intenses et toutes en retenue, si bien qu’on attend la suivante avec impatience. Si Reda Kateb et Carole Bouquet ont plus de mal à s’adapter au format, l’ensemble a quand même une sacrée gueule et s’avère captivant au fil des épisodes. Un succès mérité.


GINNY & GEORGIA S01 (Nettlix) – 13/20

Mix improbable entre Desperate Housewives et Euphoria, Ginny & Georgia parvient assez rapidement à dépasser son simple statut de nouvelle série pour ado, ne niant pas la superficialité de certaines situations mais cherchant constamment à lui opposer un versant plus sombre. Si elle s’attache à rester fun et enlevée, elle capte très bien le mal-être adolescent sans verser dans un excès de pathos, tout en déroulant une intrigue de soap très honorable (qui est vraiment Georgia ? qu’a bien pu faire Georgia ?). Et cela grâce à des personnages hauts en couleurs et attachants (alors que leur potentiel têtes à claques est au départ immense) pour lesquels on développe une tendresse inattendue. Ça fonctionne très bien et on n’aurait vraiment rien contre rester un peu plus longtemps à Wellsbury.