Paradise Hills (2021) de Alice Waddington

Par Seleniecinema @SelenieCinema

Un thriller fantastique comme premier long métrage pour Alice Waddington après son court métrage "Disco Inferno" (2015). Un premier film présenté au Festival de Sundance 2019, mais qui aura pris du retard dû entre autre à la pandémie Covid-19. La cinéaste met en scène un scénario d'abord signé de Brian DeLeeuw auteur des films "Some King of hate" (2015) de Adam Egypt Mortimer et "Curvature" (2017) de Diego Hallivis, puis de Nacho Vigalondo réalisateur-scénariste qui s'ets fait une place dans le film d'horreur avec "Open Windows" (2014), "VHS Viral" (2014) et "Colossal" (2016). La cinéaste co-signe le scénario également avec la collaboration de Sofia Cuenca qui a signé auparavant le film "Musaranas" (2014) de Juanfer Andrès et Esteban Roel... Dans un avenir proche, Uma se réveille sur île où elle apprend que sa famille l'a envoyé après avoir déçu sa famille en refusant d'épouser un homme qu'elle hait mais qui, socialement, peut redonner un statut à sa famille dite "supérieure". Elle va tout faire pour fuir cette île qui est "officiellement" là pour éduquer les jeunes filles au vu de leur futur mariage...

L'héroïne est incarnée par Emma Roberts vue récemment dans "Billionnaire Boys Club" (2019) de James Cox et (2020) de Craig Zobel, elle est entourée d'autres "captives" jouées par Danielle Macdonald vue dans "Patti Cake$" (2017) de Geremy Jasper et (2018) de Susanne Bier, Awkwafina vue dans "Crazy Rich Asians" (2018) de Jon Chu et "Jumanji : Next Level" (2019) de Jake Kasdan, puis Eiza Gonzales vue dans "Alita : Battle Angel" (2019) de Robert Rodriguez et (2020) de Dave Wilson. La "gouvernante" de l'île est incarnée par Milla Jovovich vue dans (2019) de Neil Marshall et en attendant "Monster Hunter" (2021) de Paul W.S. Anderson. Chez les hommes citons Jeremy Irvine révélé dans "Cheval de Guerre" (2011) de Steven Spielberg et qui retrouve Emma Roberts après "Billionnaire Boys Club" (2019) de James Cox, puis le frenchy Arnaud Valois particulièrement remarqué dans "120 Battements d'Ailes par Minute" (2017) de Robin Campillo... Un film d'anticipation dystopique où la condition de la femme aurait regressé, à savoir un monde divisé entre êtres supérieurs et inférieurs et où la réussite sociale repose sur un bon mariage à la mode aristocrate. Très vite on pense à plusieurs films, mais à une multitude de films qui auraient pu influencer la réalisatrice et les scénaristes sans savoir franchement lesquels. Néanmoins, à chaque instant on a la très désagréable sensation d'avoir déjà vu le film. Pêle-mêle on pense surtout à "Saint-Cyr" (2000) de Patricia Mazuy, aussi à "Magdelene Sisters" (2001) de Peter Mullan, mais la dimension science-fiction n'est pas anodine non plus.

Malheureusement, l e huis clos péninsulaire rend plus ou moins caduque ce paramètre dystopique dont on ne perçoit jamais la réalité outre certains dialogues. On se retrouve dans une sorte de pensionnat de jeunes filles qu'ils faut punir et/ou forcer à accepter le destin qu'on leur a choisit, le récit reposant sur une héroïne qui va enfin oser se battre pour fuir cette prison dorée. Un certain mystère englobe cette île mais n'est jamais exploité à fond, les rebondissements sont attendus jusqu'à ce premier "twist" qui permet d'espérer une montée en puissance avec des réflexions philosophiques notamment. Malheureusement, arrive ensuite un autre "twist" qui nous laisse bouche bée tant on change de genre et de registre aussi soudainement que peu intelligible au vu des sujets abordés jusqu'ici. Du thriller dystopique d'anticipation on tombe nettement dans un SF fantastique qui tient du simple hors sujet, où d'une partie qui aurait été prélevée d'un autre film. Sans être clairement convaincant jusqu'ici, mais distillant un minimum d'indices intéressants (l'arrivée de l'autre fille, le départ de la "star", l'ambiguité du prétendant inférieur...) le film trébuche sérieusement avec cette "sorcière" au pouvoir surnaturel qui n'est pas cohérent avec le style et le genre du film. Le film manque d'ampleur et de lyrisme, mais se regarde, si on arrive à faire exception de ce passage "magie noire". Un film qui ene fera pas date.

Note :