Tiré d'une histoire vraie, le film sorti en 2020, The Singing Club narre l'histoire de la première chorale de femmes militaires.

Dans la garnison d'une province d'Angleterre, les femmes des militaires vivent dans la crainte et la peur d'apprendre la perte de leur proche. Kate, femme du colonel commandant, mère d'un enfant militaire décédé, veut s'engager dans la vie des femmes de garnison. Elle va proposer de créer des activités où elles vont pouvoir se retrouver, après un essai catastrophique d'un atelier de tricot, un club de chant va commencer à prendre forme. Sa démarche va se heurter à Lisa, en charge des activités des femmes des militaires, outre leurs personnalités radicalement opposée : Kate est assez rigide, peu encline à la nouveauté et très directrice face à une Lisa, ouverte, enjouée et voyant l'arrivée de Kate comme une intruse dans son univers.

Le problème de Singing Club c'est qu'il ne se distingue pas d'autres films du même registre... L'histoire est connue dès les premiers instants du film, l'évolution des relations entre les personnages est assez banale pour ne pas dire plate et sans intérêt. Le fond de la solitude, de la peur, de l'absence des militaires est à peine esquissé tout comme l'entraide, la camaraderie, les liens particuliers qui existent entre ces femmes. Dommage puisque c'est sur cette idée de départ qu'était basé le film et finalement tous les fondamentaux sont loupés où ne sont pas vraiment développés.

On peut noter que d'un point de vue performance, seule Kristin Scott Thomas qui donne vie à Kate ("Les heures sombres", "Suite française") se démarque. En même temps, c'est le seul personnage qui est développé, il a une histoire, un passé, un deuil qui fait de Kate le personnage porteur du film. Dommage seulement pour Sharon Horgan qui prête ses traits à Lisa puisque le personnage passe en second plan, et l'interprétation poussif n'en fait pas un personnage très intéressant.

Un film quand on ne sait pas quoi regarder et que l'on aime les films de chorale.