[CRITIQUE] : The Singing Club

[CRITIQUE] : The Singing Club
Réalisateur : Peter Cattaneo
Avec : Kristin Scott Thomas, Sharon Horgan, Jason Flemyng, Greg Wise, Emma Lowndes, Gaby French, Lara Rossi, Amy James-Kelly,...
Distributeur : CANAL + PREMIÈRE
Budget : -
Genre : Drame, Comédie.
Nationalité : Britannique.
Durée : 1h52min.
Synopsis :
Yorkshire, 2011. Les soldats de la garnison de Flitcroft sont envoyés en mission à l’étranger. Pour tromper leurs angoisses, leurs compagnes décident de créer une chorale. Elle est dirigée par l’austère mais surprenante Kate Barclay, épouse du colonel. Soudées par une envie commune de faire swinguer leur quotidien, Kate, Laura, Annie et les autres porteront leur " Singing Club " jusqu’au Royal Albert Hall pour un concert inoubliable.

Critique :

Avec un parfait équilibre entre la comédie et le drame, #TheSingingClub nous (en)chante. Nous ressortons la larme à l'œil, les cordes vocales prêtes à chanter dans un mouvement sororal bienveillant et salvateur. C’est ce dont nous avions besoin en ce moment. (@CookieTime_LE) pic.twitter.com/rmwEeV7NdC

— FuckingCinephiles (@FuckCinephiles) December 12, 2020

S’il y a une catégorie de femmes qui n’existent presque pas aux yeux du cinéma, ce serait les “femmes de”, celles dont leur rôle est l’attente. Femmes de marin, femmes d’astronaute, et celles qui intéressent Peter Cattaneo dans son nouveau film The Singing Club, les femmes de militaire. Quand celles-ci sont montrées dans les films, elles se languissent de leurs hommes, comme si c’était la seule chose à faire. C’est invisibiliser leur travail domestique, quand elles n’ont pas elles-mêmes un boulot à plein temps. Ces femmes voient leur vie maritale être organisée au gré des missions et doivent devenir des mères célibataires pendant six mois ou plus. Inspiré de faits réels, le réalisateur leur rend hommage dans un joli film feel-good, où elles donnent de la voix. Pendant un tour en Afghanistan, ces femmes restées au camp en Angleterre décident de créer une chorale pour passer le temps. L'occasion de voir Kristin Scott Thomas et Sharon Horgan pousser la chansonnette.
Canal + nous a proposé un nouveau feel-good movie à l’anglaise ce mercredi, quelques semaines après Miss Révolution. Dans le cadre de son nouveau label, la chaîne nous propose des films inédits en France le mercredi, comme une nouvelle sortie cinéma (les salles nous manquent cruellement…). Vingt-trois ans après le phénomène The Full Monty, Peter Cattaneo devait à nouveau enflammer le grand écran, avec un groupe de femme cette fois. La pandémie en a décidé autrement. Si vous l’avez raté en prime time, pas de panique, le film reste disponible sur MyCanal jusqu’au 31 janvier.

[CRITIQUE] : The Singing Club

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Kate (Kristin Scott Thomas), la femme du colonel, va se retrouver seule pendant que son mari est déployé en Afghanistan. Le récit nous le dit très vite, leur fils Jamie, recrue de l'armée, est mort en service. Ce sera donc la première fois qu’elle va être confrontée à une extrême solitude. Elle tente alors de s’immiscer dans l'organisation des clubs féminins et s’impose à leur cheftaine, Lisa (Sharon Horgan). Des réunions autour d’un café, une randonnée, une soirée tricot, tout est bon pour oublier l’angoisse qui sert la gorge à chaque appel, chaque coup de sonnette. Une nouvelle arrivée, Sarah (Amy James-Kelly), émet l’idée d’une chorale. Kate, personnage austère et méticuleux, imagine un répertoire classique, des répétitions studieuses et une belle chorale dans son art le plus pur. Mais ses collègues veulent s’amuser et vont se ranger du côté de Lisa, qui veut opter pour un chant plus pop, en reprenant des classiques de Cindy Lauper.
Menée par deux figures opposées, la chorale va passer à un niveau supérieur quand on leur demande de chanter pendant le jour du Souvenir au Royal Albert Hall. Disputes éclatantes, complicité vont être leur quotidien jusqu’au jour fatidique, climax plein d’émotion en chanson. The Singing Club n’a pas vocation de surprendre, mais veut que l’on s’attache à ses personnages. Différentes, elles partagent pourtant la même peine, le même quotidien réglé sur l’attente. Et chacune le gère à sa manière. Ce club de chant leur permet d'extérioriser leurs émotions, de leur apporter la catharsis nécessaire autour de leur vécu. La perte est une épée de Damoclès, qui peut tomber à tout moment. Il n’est pas question d’apporter une touche politique, d’appréhender le sujet de la guerre et la présence de l’armée anglaise sur les terres afghanes. Ce sont les expériences de ces femmes qui intéressent le film et l’histoire ne fait aucune digression. Peter Cattaneo les filme avec beaucoup de tendresse et transmet via sa mise en scène une dose de bonne humeur et d’émotion.

[CRITIQUE] : The Singing Club

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Avec un parfait équilibre entre la comédie et le drame, The Singing Club nous (en)chante. Nous ressortons la larme à l'œil, les cordes vocales prêtes à chanter dans un mouvement sororal bienveillant et salvateur. C’est ce dont nous avions besoin.
Laura Enjolvy[CRITIQUE] : The Singing Club