[CRITIQUE] : The Wretched

[CRITIQUE] : The Wretched

Réalisateurs : Brett et Drew T. Pierce
Avec : John-Paul Howard, Piper Curda, Jamison Jones,...
Distributeur : Koba Films
Budget : -
Genre : Epouvante-horreur, Thriller.
Nationalité : Américain
Durée : 1h35min
Synopsis :
Après la séparation de ses parents, Ben, adolescent rebelle, est envoyé chez son père pour l’été afin de gagner en maturité et en discipline. Mais ses problèmes deviennent de plus en plus inquiétants quand il fait une découverte effrayante sur la famille voisine. Un esprit malveillant s'est emparé des parents et s'attaque à présent aux enfants...


Critique :

Sage dans son horreur, entre la tragi-comédie et le suspens Hitchcockien qui nous maintient émotionnellement en haleine, #TheWretched, sans bout de gras superflu (sauf sa morale conservatrice) et techniquement juste, est un teen movie d'epouvante ludique qui fait joliment le job. pic.twitter.com/bqo0QpWUoK

— FuckingCinephiles (@FuckCinephiles) November 30, 2020

Avec son inspiration résolument 80's, entre une horreur référencée et un picorage appliqué chez les figures tutélaires que sont Spielberg et Hitchcock, The Wretched est un petit bout de cinéma horrifique furieusement familier, à tel point que l'on pourrait presque se dire que les deux frangins Pierce - également derrière le script -, ont gentiment emboîté le pas aux Duffer (Stranger Things), pour surfer sur une recette de nostalgie avisée certes essoufflée depuis, mais toujours synonyme de succès.
Sauf que les deux bonhommes y mettent du coeur et des tripes, et malgré une présence accrue de scories déjà perceptibles à la vue de leur premier long (la fausse bonne promesse Dead Heads), le film est un petit bonheur de bisserie de luxe qui se regarde sans le moindre déplaisir.

[CRITIQUE] : The Wretched

Copyright 2020 Koch Films


Entre le rip-off mal luné de The Lost Boys et Fright Night (l'intrigue gentiment calquée, avec des voisins hipsters suspectés de faire disparaître ses mômes), mais aussi l'hommage appuyé à Jaws (pour le cadre touristique), usant d'une menace assez rare dans le genre horrifique (l'esprit de l'arbre tueur) tout en transpirant la séance " drive-in spécial " comme on en fait presque plus, The Wretched ne supporte résolument pas un examen minutieux de son intrigue, mais avance à un tel rythme effréné que l'incrédulité n'a pas vraiment le temps de pleinement s'installer.Heureusement, ce que les frères Pierce peinent à obtenir autant dans une narration réchauffée et pas toujours inspirée (malgré deux, trois rebondissements assez osés), ou une caractérisation des personnages pas toujours défendable, ils le compensent presque totalement en instaurant une subtile atmosphère de suspense " à l'ancienne ", un poil prévisible mais faisant son office avec un savoir-faire tel qu'il est difficile de ne pas se laisser prendre au jeu; le tout boosté par la superbe la photographie de Conor Murphy et de la partition troublante de Devin Burrows.

[CRITIQUE] : The Wretched

Copyright 2020 Koch Films


Sage dans son horreur (malgré une figure horrifique au modus operandi original, reproduisant les traumas intimes de son jeune nemesis), entre la tragi-comédie et le suspens mi-ludique, mi-Hitchcockien qui nous maintient émotionnellement en haleine (et rappelant aussi, au fond, le sympathique Paranoïak de D.J. Caruso), The Wretched, sans bout de gras superflu (sauf peut-être sa morale finale ultra-conservatrice) et plutôt bien interprété (John-Paul Howard en tête), est un teen movie d'epouvante qui fait bien le job... et c'est déjà pas si mal pour un direct to VOD.
Jonathan Chevrier
[CRITIQUE] : The Wretched