L'envolée

Par Dukefleed
Attendons son second film pour voir l'envol de Eva Riley

Passionnée de gymnastique Leigh, 14 ans, vit quasi seule ; une mère décédée et un père souvent absent du domicile. Dans cette adolescence bancale débarque chez elle son demi-frère ainé dont elle ignorait l’existence. Il va l’amener à côtoyer la petite délinquance mais surtout à prendre son envol.

Eva Riley réalise un premier long métrage plein de promesses dans la veine du cinéma social indé britannique. Dans les faubourgs de Brighton, elle a été cherchée de jeunes comédiens non professionnels prometteurs avec un accent populaire à couper au couteau. On n’est loin du british londonien. Le contexte social est parfois lourd mais les deux jeunes sont toujours légers ; c’est un plaisir de les suivre. La jeune Frankie Box est toujours solaire et malgré les coups durs démontrent au combien l’adolescence est une période de la vie géniale et intense. Eva Riley choisit de montrer son pays sous le soleil et se démarque de ses prédécesseurs pour lesquels social rime avec grisaille. Dans son souci de garder du rythme, et elle y parvient en relançant sans cesse son récit, mais provoque aussi des raccourcis scénaristiques et des ellipses un peu brouillonnes. Solaire, sincère et plein de bonnes intentions, on va attendre avec beaucoup d’impatience un second long métrage plus maitrisé

Sorti en 2020

Ma note: 12/20