Découvrez la saison 8 d’ENGRENAGES et l’intégrale de la série en DVD & Blu-Ray (Actus)

Par Cliffhanger @cliffhangertwit

La saison 8 d'Engrenages, dernière de ce qui était la toute première Création Originale de Canal+ est disponible en DVD et Blu-Ray ainsi qu'au coeur d'un coffret regroupant l'intégrale de la série à laquelle Fred Teper fait un dernier adieu en forme de chant du cygne.

Il y a des séries qui vous marquent au fer rouge, qui laissent un souvenir si fort, si vivace, que vous n'en oubliez rien, ni les péripéties les plus mémorables, ni les personnages et leurs destins que vous avez accompagné au bout de leur chemin. Engrenages, dont la saison finale s'apprête à livrer ses conclusions, est de celles-là. Une série impressionnante de bout en bout dans ce qu'elle montre des tréfonds de l'âme humaine, qui a su avec justesse et précision décortiquer les arcanes de la justice et affirmer parallèlement sa vision de la police, le tout au travers de récits touffus et profondément sombres mais dont l'humanité est le cœur battant.

En 15 ans et 8 saisons, Engrenages a étalonné la série policière et judiciaire à un niveau qu'elle n'avait jamais atteint dans nos contrées et elle a rendu ses lettres de noblesse à un genre qui s'était usé dans des formules sans parvenir à s'upgrader. La force de son écriture au scalpel, de sa distribution homogène et de sa faculté à faire s'embraser des récits sophistiqués aura permis de faire exister et battre les cœurs de personnages dont le bouillonnement intérieur aura livré des morceaux brut de vie...

Il faudra aussi garder en mémoire qu' Engrenages aura réussi sa mutation, que de la série de 2005 créée par Alexandra Clert et Guy-Patrick Sainderichin, et produite par Son et Lumière il restera les fondations et le ton mais que pour se singulariser plus conséquemment, elle aura dû faire sa mue. Que même si d'emblée tout était en place, il aura fallu quelques ajustements pour que la densité imprègne chaque segment d'une œuvre qui avance sans certitudes mais avec un certain aplomb. Que ses interprètes principaux ( Grégory Fitoussi, Caroline Proust, Thierry Godard, Philippe Duclos, Audrey Fleurot, Fred Bianconi ...) formeront instantanément le centre névralgique d'une série qui va grandir et s'épanouir.

Engrenages s'imposera en faisant des choix radicaux, tant sur ceux qui présideront à sa destinée (l'arrivée notamment d' Anne Landois aux côté d' Eric de Barahir en saison 3 sera un accélérateur de particules indéniable) que sur ce qu'il adviendra de ses personnages, tant sur la force de ses histoires et la qualité de ses dialogues que sur sa mise en images qui n'atténuera jamais les aspérités de la réalité. Et c'est en maitrisant brillamment la sophistication de ses intrigues et en les faisant s'entrecroiser avec bonheur qu' Engrenages devint immense.

Série authentique de bout en bout, Engrenages aura pointé les failles d'un système sans jamais renâcler au plaisir de la fiction. C'est une série intelligente qui demande à raison au téléspectateur de lui faire confiance et de suivre ses personnages dans leur chute inexorable. Il faudra aussi se souvenir d' Engrenages comme d'une série qui aura assuré une position prédominante à ses deux personnages féminins principaux Laure Berthaud et Joséphine Karlsson, qui représentent parfaitement la position des femmes et leurs dilemmes face à leurs ambitions professionnelles et leur désir d'assouvir leurs envies personnelles....

A l'instant de leur dire adieu et de refermer cette page de l'Histoire de la télévision française dont l'empreinte restera indélébile, on éprouve forcément un pincement au cœur. Même si, en notre for intérieur, on pressent qu'il est bon de dire stop avant de faire la saison de trop et que faire perdurer les destinées de nos héros artificiellement serait un non sens en regard de l'évolution qu'ils ont connu durant ces quinze années de diffusion. On aura succombé au panégyrique aux ultimes minutes mais on voudra bien nous pardonner cet excès de faiblesse car cette immense série chorale qui regardait dans les yeux le monde et ses dérives est une œuvre majuscule qui le méritait bien.

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