[CRITIQUE] : 30 Jours Max

[CRITIQUE] : 30 Jours Max
Réalisateur : Tarek Boudali
Acteurs : Tarek Boudali, Philippe Lacheau, Vanessa Guide, Julien Arruti, José Garcia,...
Distributeur : StudioCanal
Budget : -
Genre : Comédie, Policier.
Nationalité : Français.
Durée : 1h27min.
Synopsis :
Rayane est un jeune flic trouillard et maladroit sans cesse moqué par les autres policiers. Le jour où son médecin lui apprend à tort qu’il n’a plus que trente jours à vivre, Il comprend que c’est sa dernière chance pour devenir un héros au sein de son commissariat et impressionner sa collègue Stéphanie. L’éternel craintif se transforme alors en véritable tête brûlée qui prendra tous les risques pour coincer un gros caïd de la drogue…


Critique :

Partant d'un pitch pourtant accrocheur mais désamorcé à peine la première bobine terminée,#30JoursMax, jamais percutant ni pertinent dans son humour mi-burlesque, mi-pipi-caca, incarne une pantalonnade certes enthousiaste et référencée, mais surtout peu crédible et rarement drôle pic.twitter.com/Scvn8RIaU8

— FuckingCinephiles (@FuckCinephiles) October 13, 2020

Il est toujours très aisé de tirer sur l'ambulance de la comédie française, surtout quand celle-ci prend les contours d'un bus britannique au rouge criard, et qu'elle s'échine à ne pas bouger d'un iota pour que toutes les critiques faciles, puissent vider leurs chargeurs.
Pourtant, force est d'admettre que les productions de la Bande à Fifi, surtout celles dirigées par Philippe Lacheau - la quasi-intégralité, d'accord -, réservent leurs lots de rires bien gras et plutôt fédérateurs, en bons divertissements régressifs qu'ils sont, faisant même preuve d'une ambition étonnante depuis quelques temps (quoi qu'en dira l'avis général, Nicky Larson est une excellente adaptation).
Résolument moins doué que son comparse, Tarek Boudali, passé un premier long un brin consternant (Épouse-moi mon pote, qui a un peu tout prit chez Sandler et son Quand Chuck rencontre Larry), nous revient cette fois avec 30 Jours Max, comédie d'action qui louche gentiment sur les références du genre (Die Hard pointait déjà le bout de son nez dès le court teaser), et démontre avec fracas la vacuité d'une écriture jamais réellement percutante dans son humour, mais surtout tournant cruellement en rond.
[CRITIQUE] : 30 Jours Max
Partant d'un pitch pourtant accrocheur (suite à un mauvais diagnostic médical qui lui annonce qu'il ne survivra pas au trente prochains jours de son existence, un flic trouillard et maladroit est totalement décomplexé et ose tout pour arrêter un gros baron de la drogue, puisqu'il n'a plus à craindre la mort) mais désamorcé à peine la première bobine terminée, convoquant un joli casting vedette (les amis Lacheau et Arruti, Vanessa Guide, José Garcia, Philippe Duquesne, Marie-Anne Chazel qui n'a plus rien à perdre passé Bad Buzz) sans forcément le mettre en valeur avec une écriture amorphe et caricaturale (heureusement, chacun en fait des caisses pour compenser); Tarek Boudali, pas exempt d'énergie devant la caméra - nettement moins derrière -, n'arrive jamais vraiment à tisser un lien complice avec son auditoire, dans une pantalonnade enthousiaste mais aux ressorts comiques triviaux, à la finesse absolument fantomatique.
Dénué de tout mojo burlesque, prônant l'outrancier à outrance (oui, c'est possible), jamais crédible et constamment ciblé sous la ceinture, 30 Jours Max ne vaut que pour deux, trois gags sympathiques - à prendre au troisième degré minimum - et l'alchimie évidente entre les potos à sa barre.
C'est maigre pour divertir, et encore plus pour espérer s'inscrire dans la droite lignée des films du grand Gérard Oury, ou même des références tel que l'insurpassable La Cité de la Peur...
Jonathan Chevrier

[CRITIQUE] : 30 Jours Max