[CRITIQUE] : Nocturne

Par Fuckcinephiles

Réalisatrice : Zu Quirke
Avec : Sydney Sweeney, Brandon Keener, Madison Iseman,...
Distributeur : -
Budget : -
Genre : Thriller, Épouvante-Horreur.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h33min
Synopsis :
Une pianiste douée fait un pacte avec le diable afin de surpasser sa sœur aînée pour intégrer un prestigieux conservatoire de musique classique.



Critique :

Prenant même s'il a du mal à tenir son concept sur la durée, honnêtement emballé même si son scénario peine à trouver sa propre mélodie, #Nocturne n'en reste pas moins une jolie proposition horrifique, citant gentiment #Suspiria et #BlackSwan, portée avec force par Sydney Sweeney pic.twitter.com/LFxPovewrl

— FuckingCinephiles (@FuckCinephiles) October 13, 2020

Dernier film des quatre longs de l'anthologie " Welcome To The Blumhouse ", à être dégainer des octobre par Amazon Prime Video, Nocturne de Zu Quirke semble incarner le rejeton Young Adult non-désiré du Black Swan de Darren Aronofsky et du Whiplash de Damien Chazelle, les deux s'étant trompés avec le Suspiria du roi Dario... fou mais vrai.
Reste qu'il est, malgré des défauts plus qu'évidents, le seul des quatre films de cette première salve, à user d'une horreur et légitime et à pleinement assumé son penchant surnaturel, ce qui implique de facto une certaine - mais relative - indulgence.
Porté par une ambiance inquiétante et quelques images discordantes assez effrayantes, le film conte les aléas tortueux de deux soeurs jumelles, Juliet et Vivian, qui ont passés toutes leurs vies à être en compétition l'une contre l'autre; elles sont toutes les deux pianistes, et fréquentent ensemble une académie des arts ultra-sophistiquée.

Copyright Amazon Studios


Même si elles ne l'avouent pas, tout le monde sait, même Juliet, que Vivian est la plus douée des deux.
Mais tout est sur le point de changer lorsque Juliet tombe sur le cahier d'une étudiante en musique vedette, qui s'est récemment suicidé (une séquence vraiment oppressante, visible en ouverture du métrage).
Après avoir parcouru les pages du livre, remplies à la fois de notes de musique et de dessins effrayants, le jeu de Juliet s'améliore considérablement, au point qu'elle devient encore meilleure que Vivian.
Mais sa personnalité commence elle aussi à changer, et elle commence à s'éloigner de tous ceux qui étaient autrefois proches d'elle, faisant même de Vivian, une ennemie dans sa quête de réussite...
Prenant même s'il a du mal à tenir son concept sur la durée, honnêtement emballé même s'il doit faire coïncider un jeu d'actrice assez plat avec un scénario qui peine sensiblement à trouver sa propre mélodie (et qui trébuche sous des révélations/rebondissements stupides), le film de Quirke n'en reste pas moins à son meilleur quand il laisse parler son penchant surnaturel, dans des séquences gentiment surréalistes, appuyées par une partition sonore intense et inquiétante. 
Mais malgré toutes leurs bonnes intentions, les quatre premiers films de cette anthologie nous auront bien fait réaliser une chose : parfois moins c'est long, mieux c'est bon... sad but true.
Jonathan Chevrier