[CRITIQUE] : Lupin III : The First

[CRITIQUE] : Lupin III : The FirstRéalisateur : Takashi Yamazaki
Avec les voix de : Kanichi Kurita, Suzu Hirose, Kōtarō Yoshida, Tatsuya Fujiwara,...
Distributeur : Eurozoom
Budget : -
Genre : Animation, Aventure
Nationalité : Japonais
Durée : 1h33min
Synopsis :
Le cultissime «gentleman cambrioleur» Lupin III revient dans une aventure effrénée, pour la première fois au cinéma en France, pour marquer son grand retour au pays de son illustre grand-père ! Il s’associe à la jeune Laëtitia pour faire main basse sur le journal de Bresson, un trésor que même Arsène Lupin n’a jamais réussi à dérober. Alors que Lupin III et ses compagnons se démènent pour dénouer les secrets du fameux journal, ils doivent faire face à une sombre cabale poursuivant d’horribles desseins. Entre pièges mortels, escapades aériennes et abracadabrantes évasions, Lupin et sa bande de casse-cou rivalisent d’esprit et d’audace dans ce long-métrage d’animation qui ravira autant les fans de cette série légendaire créée il a 50 ans par Monkey Punch, que les nouveaux venus de 7 à 77 ans !
Critique :

#LupinIIITheFirst est un petit acte manqué, malgré quelques scènes d’action bien menées. Si le ton bon enfant amène une atmosphère chaleureuse, il peine à nous faire oublier que ce nouvel opus n’a pas forcément grand chose de nouveau à nous raconter. (@CookieTime_LE) pic.twitter.com/OXj3pHMAaI

— FuckingCinephiles (@FuckCinephiles) October 8, 2020

Lupin III, le petit-fils du célèbre gentleman cambrioleur Arsène Lupin revient en 3D cette fois, dans un long métrage d’animation énergique au ton bon enfant.

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Héros d’une série manga adaptée en série d’animation, Lupin troisième du nom a fait un passage au cinéma pour la première fois en 1978 avec Le Secret de Mamo de Sôji Yoshikawa et surtout chez Miyazaki (qu’on ne présente plus) avec Le Château de Cagliostro en 1979. Eh oui, le monsieur n’est plus tout jeune ! Pour cette nouvelle aventure, Takashi Yamazaki décide de lui donner une seconde jeunesse grâce aux images de synthèse. Lupin III : The First doit sauver le monde, menacé par le retour du nazisme quelques années après la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Entre mystère, toile de fond politique à la Tintin et aventure archéologique digne d’un héros spielbergien, le film a de quoi subjuguer autant les fans de la première heure que les néophytes. Sur le papier en tout cas.

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Le film nous met directement dans l’ambiance. Musique à suspens, maison dans un coin reculé en forêt, le professeur Bresson confie son journal à ses enfants. Mais, trop tard, les nazis sont là pour s’en emparer. Après une course poursuite effrénée, le journal a disparu, au grand dam de l’Ahnenerbe (l’institut de recherche nazi) et du professeur Lambert, désireux de découvrir les secrets que renferment le journal. Mais celui-ci est évidemment découvert, mis aux enchères quelques années plus tard. Plusieurs personnes sont prêtes à prendre des risques pour le voler : Lupin, qui veut poursuivre la volonté de son grand-père, la voleuse Fujiko et une jeune femme, se faisant passer pour une policière. Ils vont s'allier pour mettre la main sur le journal et comprendre les secrets enfermés à l’intérieur.

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Il y avait de quoi avoir peur quand les lettres CGI sont apparues dans le projet de ce nouveau film. L’animation nippone, qui nous offre très souvent de très beaux films en animation traditionnelle, passe de plus en plus à la 3D quand il s'agit de faire revivre des monuments de pop culture. Ce choix de “moderniser” le personnage vient ici du vœu le plus cher du créateur de Lupin III, Monkey Punch, décédé en 2019. Lupin III : The First s’en sort plutôt bien de ce côté-là, offrant une belle animation soignée, qui gagnerait cependant en subtilité avec un choix plus marqué entre cartoon et réalisme. Mais le passage en 3D d’un personnage culte de la pop culture ne devrait pas être le seul prétexte à ce nouveau film. Pourtant, au vu du récit, il semblerait que ce soit bel et bien le cas. Passé les quinze premières minutes, où nous découvrons (ou redécouvrons) l’univers du cambrioleur, tout devient limpide. Trop limpide, si bien que nous attendons avec une certaine impatience un twist, qui mettrait le spectateur en émoi, en vain. Pourtant, il y avait de quoi faire avec cet univers intrépide post-guerre, aventure terrestre en France et au Mexique et aussi dans les airs ! Si les gags de ce personnage longiligne et quelques scènes d’action sont très bien gérés, le reste est beaucoup trop prévisible pour n’importe quel spectateur lambda désireux d'apprécier la totalité du métrage. Dommage quand on comprend le sous-texte du récit, sur l’héritage et la responsabilité ou non de le faire perdurer. Mais sans subtilité, ce beau message passe à la trappe.

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Lupin III : The First est un acte manqué, malgré quelques scènes d’action bien menées. Si le ton bon enfant amène une atmosphère chaleureuse, il peine à nous faire oublier que ce nouvel opus n’a pas grand chose de nouveau à nous raconter.
Laura Enjolvy[CRITIQUE] : Lupin III : The First