Adieu les cons (AVP en présence d'Albert Dupontel)

Par Ptiterigolotte @ptiterigolotte

Trois ans après l'excellent Au revoir là-haut, Albert Dupontel nous revient avec Adieu les cons, sorte de dramédie où le noyau dur est davantage dramatique que comique. On savait notre réalisateur friand du thème de la parentalité notamment avec le long-métrage 9 fois ferme, pour ne citer que le plus célèbre. Ici, l'auteur-réalisateur-interprète nous emmène dans une histoire de parent/ enfant comme il sait les faire. Une histoire donc, où Virginie Efira -  Suze Trappet - coiffeuse de 43 ans, s'empoisonne avec les laques de son salon de coiffure. Et comme il est question, encore une fois de parentalité ; le personnage féminin joué par Efira - à l'annonce de sa maladie mortelle (liée aux laques qu'elle a respirées) va chercher l'enfant qu'elle a abandonnée à l'âge de 15 ans. 

Septième film d'Albert Dupontel, Adieu les cons, est riche d'un casting au poil ; avec d'un côté un personnage féminin fort : Suze Trappet (Efira donc) et une pléiade de truculents seconds rôles dont Albert Dupontel himself, suicidaire et Nicolas Marié, en aveugle aux tenues improbables. Ce joyeux casting va nous prendre par la main pendant un peu moins d'une heure et demie. Et comme nous sommes chez Dupontel, la mise en scène et un souci de l'image parfaites est au goût du jour. L'accent est également mis sur la musique dans les moments les plus joyeux - je pense au slow de Suze, à l'âge de 15 ans. Le réalisateur a également mis un point d'honneur à citer ses pairs comme Terry Jones mais aussi montrer Terry Gilliam par une cameo dont il admire - et ça se voit - son œuvre et tout particulièrement Brazil dont Adieu les cons est un hommage. 

Bref, à part tout cela, le film est un peu bancal. Même si son format est plutôt court, on a du mal à s'attacher à cette galerie de personnages tous les plus loufoques les uns que les autres. Certes, le cinéma d'Albert Dupontel est un cinéma de gueules cassées, cabossées. Un cinéma aussi de marginaux qui s'acceptent comme tels. Mais, pour ma part, même si je n'ai pas vu tous les films d'Albert Dupontel, ce film-là m'est apparue un peu malaisant avec ses tons rouges et noirs. Le thème, pourtant intéressant, de la deshumanisation, avec ses bureaux, ses boîtes informatiques trop grises ; cette deshumanisation donc contée par Dupontel finit par nous faire croire que notre monde (le XXIème siècle) est complément désenchanté. Et tout ceci, nous donne sérieusement le bourdon, une fois la séance terminée... 

Pour finir, Adieu les cons, s'avère donc ce long-métrage complétement foutraque et qui prouve malgré ma réticence que le cinéma français se porte bien et compte parmi des réalisateurs comme Dupontel, de véritables auteurs.

Le film est visible dans au cinéma CGR de Buxerolles et au Dietrich de Poitiers. 

A bientôt !

Partager cet article
Repost0