Benni

Benni No issue

Benni, une petite fille de 9 ans, est ingérable ; mais du type relevant de la maladie psychiatrique. A chaque contrariété, elle pète littéralement un câble avec une rare violence que même les adultes ne parviennent à contenir. Educateurs, familles d’accueil, AVS ; tous se cassent les dents mais s’investissent à fond pour lui trouver une solution et éviter l’hôpital psychiatrique aussi bien que le centre fermé à ses 12 ans. Et c’est bien le seul atout de ce film : montrer le dévouement des encadrants sociaux. A part çà, le scénario de ce film est une ritournelle sans fin : proposition de solution, mieux être de la gamine, pétage de plomb de la môme, et retour à la case départ et le tout dans un fracas d’hystérie, de violence (limite soutenable) et de musique heurtant les tympans. Tout çà pour çà ; nous montrer des gamins pour lesquels aucune solution de ne peut être trouvé. Et 2 heures à mettre la tête sous l’eau des spectateurs puis à les immerger à nouveau, c’est long et épuisant et çà n’apporte pas grand-chose au débat. A moins que, on y voie le rôle nocif d’une mère qui effrayé à juste titre par sa fille ne l’abandonne jamais vraiment et se rappelle à intervalles réguliers à son souvenir par des promesses de retour futur au foyer. Rertou qu’elle ne parvient pas à honorer et qui déstructure totalement sa fille. Ne faudrait-il pas que la société choisisse de couper le lien parental plutôt que de le maintenir coute que coute afin de laisser aux enfants une possibilité de redémarrage ? Epuisant, fatiguant, violent, et aucune lumière au bout du chemin même dans sa relation avec son éducateur. Relation sans intérêt car mal écrite avec des incohérences béantes lorsque l’on présente un professionnel du secteur social. Ne perdez pas votre temps et surtout votre énergie devant ce film.

Sorti en 2020

Ma note: 6/20