[Rencontre] Mercredi 13 mars au Comoedia, Les Gremlins de Joe Dante

Par Journal Cinéphile Lyonnais @journalcinephil

Séance spéciale

 « Les Gremlins » de  Joe Dante (1984)

au Comoedia

Mercredi 13 Mars à 9h30 

Projection du film suivie de l’intervention de Sacha Feiner,
spécialiste des effets spéciaux.

En partenariat avec le PREAC Cinéma de Lyon et Hallucinations Collectives

Toutes les informations pratiques sur www.cinemas-lumiere.com

Sacha Feiner s’est d’abord fait connaître en tournant un court-métrage jubilatoire sur l’univers du cinéma fantastique –  Gremlins Fan Film  – où il anime les fameuses créatures de Joe Dante et les insère dans certaines séquences célèbres de classiques de l’aventure ou du fantastique (l’Exorciste, Batman, Indiana Jones…). Son second court, « Un monde meilleurs » (2013) dépeint un univers dystopique doué d’une remarquable cohérence visuelle qui mêle prise de vues réelles et divers effets d’optiques. « Dernière porte au Sud » (2015) adapté de la bande dessinée éponyme de Philippe Foerster, propose une adaptation en animation (marionnettes, fond vert, décors miniatures) à la fois glaçante et très attachante. Il travaille actuellement sur un long-métrage documentaire sur les Gremlins, « The Gremlins Rule ».

Sacha Feiner viendra présenter et analyser Gremlins lors de la projection du film au cinéma Comoedia le 13 mars matin. Il présentera ensuite Gremlins Fan Film.

Gremlins raconte l’histoire de Rand Peltzer et de sa famille. Il rapporte pour l’anniversaire de son fils Billy un petit animal, un Mogwai prénommé Gizmo, qu’il a acheté (difficilement) dans un bazar chinois, avec les trois indications suivantes :

  •  Eviter la lumière intense et surtout la lumière du jour qui pourrait le tuer.
  •  Ne jamais l’asperger d’eau de quelque manière que ce soit.
  •  Et le plus important: ne les nourrissez pas après minuit !

« Le résultat est à l’image de la carrière de Joe Dante, un savoureux mélange d’horreur et d’humour burlesque. Des petites créatures issues de nulle part s’en vont dévorer les petites gens d’une paisible bourgade américaine la veille de Noël, mais s’adonnent, au passage, à des gags ravageurs, dignes d’un Tex Avery. Le tout dans une ambiance mythique (et entièrement reconstruite en décors) de petite ville, ce microcosme provincial si cher au cinéma fantastique de l’époque.  »  A voir – à lire

Gremlins de Joe Dante 
Etats-Unis| 1984 | 1h 45 | VOSTF
avec Zach Galligan, Phoebe Cates, Hoyt Axton

Pour apprécier Gremlins à sa juste valeur, il faut le resituer dans le temps. D’abord, il est sorti le 5 décembre 1984 en France et il est incontestablement marqué ‘années 80’. C’est à dire que le village qui est ravagé par les Gremlins ressemble fort à un studio ou inversement. Les effets spéciaux n’ont presque pris aucune ride et le film a très bien vieilli. Ensuite, en 1984, les créatures Gremlins étaient des surprises (presque) totales, on ne savait pas à l’époque à quoi elles ressemblaient, et elles ne faisaient certainement pas partie de notre culture générale, comme c’est le cas aujourd’hui (grâce à tous les produits dérivés: peluches, jeux vidéos, etc…cf les 2 affiches, celle d’origine et celle de la pochette DVD).

Gremlins
1984
RŽal. : Joe Dante

« Mais Gremlins n’est pas à franchement parler un film d’horreur. Il y a deux niveaux de lecture. D’abord le côté film d’horreur: une situation normale est dérangée par des petits monstres cruels qui s’attaquent aux pauvres habitants d’un petit village d’Amérique. Le film réserve de ce côté-là quelques petits moments de tension et de surprises.

Et puis il y a le côté comédie avec un humour noir à mourir de rire. C’est là que l’équipe Joe Dante-Chris Columbus(scénario)-Steven Spielberg(producteur) a fait fort: élever un film qui aurait été condamné à la série B en film culte grâce à un humour, disons-le, assez original. Déjà, les Gremlins sont pas des monstres normaux, ils aiment taquiner, ils aiment s’amuser, leur instinct animé au maximum (dire qu’ils sont cruels ne serait pas juste). On pourrait dire que les Gremlins sont le condensé de tous les vices humains sans inhibition ou morale. La scène chez « Dorry’s » (une taverne) en est le plus bel exemple: gros fumeur, gros buveur, patron de la mafia, solitaire, comique (raté) et exhibitionniste (tous Gremlins donc) s’y côtoient dans le plus beau des bordels. Sans parler que la réalisation s’adapte chaque fois au genre de personnage abordé. » Lire l’article complet sur Film de culte

Gremlins
1984
RŽal. : Joe Dante