Krull

Par Platinoch @Platinoch

Un grand merci à Sidonis Calysta pour m’avoir permis de découvrir et de chroniquer le DVD du film « Krull » de Peter Yates.

« L’amour est éphémère, le pouvoir est éternel »

La Bête est une horrible créature qui impose son règne sur la planète Krull avec l'aide de ses sbires, des cavaliers démoniaques. Le chaos et la terreur sont le quotidien des habitants, excepté dans deux royaumes encore résistants. Pour souder d'ailleurs un peu plus les rebelles, un mariage va être bientôt célébrer entres les deux héritiers des deux mondes. Hélas, le jour de la cérémonie, les êtres malfaisants débarquent et enlèvent la mariée...

« Nul homme l’ayant vu n’est revenu vivant »

En cette fin des années 70, le succès du « Star wars » de George Lucas aura durablement révolutionné les goûts du public et ouvert grand la voie aux films de science-fiction, soap opera et autre heroïc fantasy. D’ailleurs, le films de genre se multiplieront au cours de la décennie suivante, de « Conan le barbare » à « Dark crystal » en passant par « Le choc des titans ». Cela donnera lieu au meilleur (« Willow », « Princess bride », « Taram et le chaudron magique » ou encore « Labyrinthe »), mais aussi au pire (« L’histoire sans fin », « Dar l’invincible »). C’est dans ce contexte d’engouement généralisé pour la science-fiction et l’heroic fantasy que la Columbia se lance dans un audacieux et onéreux pari en produisant « Krull ». La réalisation en est confiée à l’anglais Peter Yates, jusqu’ici plutôt habitué aux polars virils (« Bullitt », « Les copains d’Eddie Coyle ») et aux films d’aventures (« La guerre de Murphy », « Les grands fonds »), qui s’essaye ici à un registre qui lui était jusqu’alors totalement étranger.

« Si tu n’agis pas, cette jeune fille subira le même sort que toi. Elle vieillira toute seule dans les ténèbres, et tout le monde sera englouti dans les ténèbres »

« Krull » nous embarque ainsi dans un univers imaginaire et fantastique, qui prend pour décor un royaume d’inspiration médiévale attaqué par des chevaliers aux pouvoirs futuristes venus d’un autre monde. La quête du jeune héritier du trône sera alors d’aller délivrer sa promise, otage des mystérieux envahisseurs. Un scénario assez classique qui semble s’inspirer dans les grandes lignes du Seigneur des anneaux dont il reprend assez globalement la trame : formation d’une compagnie de guerriers autour du héros, galerie de monstres et de créatures fantastiques, affrontement des mages, labyrinthe avec une araignée énorme, longue marche jusqu’à la forteresse ennemie... A ceci près que l’aventure dure un peu moins de deux heures, ce qui laisse assez peu de temps pour développer les personnages et donner corps à une réelle aventure épique. Les différentes épreuves rencontrées sont ainsi, pour la plupart et exception faite du combat d’ouverture, assez rapidement expédiées. A l’image de la recherche de la dague magique, obtenue en deux temps trois mouvements et sans grande difficulté. Mais surtout, le film se distingue par un parti pris esthétique d’un kitsch total, extrême et assumé. En la matière, les plus nostalgiques y trouveront sans doute leur compte. On s’amusera néanmoins à reconnaitre dans des seconds rôles les jeunes et quasi débutants Liam Neeson et Robbie Coltraine. Une vraie curiosité qui ravira les amateurs de cinéma fantastique des eighties.

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Le DVD : Le film est présenté dans un Master Haute-Définition, en version originale anglaise (2.0) ainsi qu’en version française (2.0). Des sous-titres français sont également disponibles.

Côté bonus, le film est accompagné d’un Commentaire audio de Peter Yates, Ken Marshall et Lysette Anthony, du module « Journey to Krull » : making of (1983, 22 min.) et d’une Bande-annonce originale (1 min.).

Edité par Sidonis Calysta, « Krull » est disponible en édition digibook collector, comprenant le blu-ray et le DVD du film ainsi qu’un livret de présentation du film rédigé par Marc Toullec (24 pages), depuis le 19 mars 2020.

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