ALEX HUGO (Critique Épisode Jour de Colère) Une reprise en douceur…

ALEX HUGO (Critique Épisode Jour de Colère) Une reprise en douceur…ALEX HUGO (Critique Épisode Jour de Colère) Une reprise en douceur…

Drôle d'ambiance à Lusagne, où Alex et Angelo doivent faire face à la disparition du brigadier Leblanc qui s'est soudainement volatilisé en ne laissant derrière lui qu'une étrange inscription sur l'étui de sa carte de police. Au même moment, deux adolescents sans histoire sont hospitalisés après avoir frôlé l'overdose avec une puissante drogue de synthèse qu'ils disent avoir trouvée, en pleine montagne, pendue aux arbres. Alors qu'Angelo suit la piste de Leblanc, Alex retrouve la drogue en pleine nature, sans savoir qu'il a pris de vitesse les gens chargés de la récupérer...

Quand Mère Nature se mêle des affaires crapuleuses des hommes, elle invite drogue et trafiquants au cœur de ses sanctuaires... et l'un d'eux est la vallée (fictive) de Lusagne (pour partie le réel Parc des Ecrins), sur laquelle veille farouchement Alex Hugo ( Samuel Le Bihan). Un orage, un drone... et tout déraille. Dans ce 1er épisode des 4 que comptera cette 6ème saison d' Alex Hugo, le shérif passe ses nerfs sur un arbre, et dégaine son colt... fait assez rare pour marquer les esprits, qui s'échauffent durant ce Jour de colère, réalisé par un pilier de la série depuis son lancement en 2014 : Pierre Isoard. L'intérêt majeur de cet épisode est qu'il se concentre, enfin !, sur l'un des seconds couteaux les plus sympathiques de la série : le brigadier Tony Leblanc ( Fabien Baïardi), déjà poussé un peu dans la lumière pour les besoins de L'étrangère, qui clôturait une saison 5 très en forme en termes d'intrigues.

Les bases de l'enquête sont rapidement posées dans une intro efficace, reprenant la recette désormais éprouvée de la criminalité larvée dans le creuset propice des villes tentaculaires qui déborde jusqu'à la tranquille ruralité des montagnes impassibles. On apprend d'ailleurs enfin, au détour d'une conversation, ce qui a décidé Alex Hugo à fuir Marseille, alors que deux jeunes loups des stups s'étonnent qu'il soit venu " s'enterrer " dans un trou perdu, si propice à l'indolence. Comme toujours, le jeu des contrastes fonctionne à plein entre ville et montagne, jusque dans les méthodes employées par les flics des villes et les flics des champs dans leur lutte contre le crime, combat constant du pot de terre contre le pot de fer. On ne doute jamais un seul instant que les inoffensifs " gardes-chasse " de Lusagne s'en laissent conter par les caïds urbains cependant, mais la démonstration que le plus fort n'est pas toujours celui qu'on croit met toujours du baume au cœur... surtout quand c'est " La Tendresse " qui le passe.

Avec ce quinzième épisode, on reste dans une routine confortable aux côtés de personnages désormais familiers, et chéris. Le duo Angelo ( Lionnel Astier)/ Tony ( Fabien Baïardi) a le goût des amitiés solides, tandis qu'un Alex ( Samuel Le Bihan) bien énervé fait, comme souvent finalement, cavalier seul pour rendre justice, plus entêté que jamais. Depuis Marseille, Dorval ( Marilyne Canto) et Renart ( Mikaël Fitoussi) couvrent leurs arrières... un peu trop discrètement peut-être. L'explosion du groupe permet de dé-focaliser l'attention autour du personnage emblématique d' Hugo - lequel semble opérer un durcissement de son caractère - mais plombe un peu, hélas !, le rythme déjà volontairement flâneur propre à la série, qui n'épargnera pas quelques longueurs à ce Jour de colère un rien trop sage, et dont l'épilogue ne surprend pas autant qu'il le devrait. Une reprise en douceur, donc.

Crédits : @France.tv