Invisible man – 13,5/20

Par Taibbo

De Leigh Whannell
Avec Elisabeth Moss, Oliver Jackson-Cohen, Harriet Dyer

Chronique : Cette nouvelle interprétation de l’homme invisible tord malicieusement le mythe en se plaçant du point de vue non pas de celui qu’on ne voit pas, mais de celle qui ne le voit plus.
C’est dans sa double lecture que Invisible Man est le plus intéressant. Il épouse tous les codes du thriller d’épouvante mais c’est pour mieux délivrer un message sur le harcèlement et les violences conjugales. Le scénario n’hésite pas à mettre en avant les similitudes entre les héroïnes de thrillers parano et les victimes de ces abus. La suspicion d’hystérie, les doutes sur la véracité des accusations, l’isolement…
Le sous-texte n’est pas des plus subtils mais est en même temps terriblement actuel et salutaire.
Intense et fiévreuse, Élisabeth Moss porte à la perfection cette métaphore que le réalisateur file deux heures durant, sans éviter quelques clichés mais avec assurance. Sa mise en scène clinique et diabolique lorsqu’il s’agit de faire monter la tension remplit très correctement sa mission principale, cette de nous faire sursauter et de nous ronger les sangs. Et comme le fond va un peu plus loin que ce que le genre délivre habituellement, on valide franchement cette nouvelle vision de la l’homme invisible par les studios BlumHouse.

Synopsis : Cecilia Kass est en couple avec un brillant et riche scientifique. Ne supportant plus son comportement violent et tyrannique, elle prend la fuite une nuit et se réfugie auprès de sa sœur, leur ami d’enfance et sa fille adolescente.
Mais quand l’homme se suicide en laissant à Cecilia une part importante de son immense fortune, celle-ci commence à se demander s’il est réellement mort. Tandis qu’une série de coïncidences inquiétantes menace la vie des êtres qu’elle aime, Cecilia cherche désespérément à prouver qu’elle est traquée par un homme que nul ne peut voir. Peu à peu, elle a le sentiment que sa raison vacille…