Rambo : last blood

Un grand merci à Metropolitan Films pour m’avoir permis de découvrir et de chroniquer le blu-ray du film « Rambo : last blood » de Adrian Grunberg.

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« Tu ne peux pas sauver tout le monde »

Rambo est désormais installé dans l’Arizona où il mène une vie tranquille dans son immense ranch. Il partage sa vie avec la famille qu’il s’est choisie, Maria et sa petite-fille Gabriela, auprès de qui il se sent entouré et apaisé. Mais Maria part en secret au Mexique sur les traces de son père biologique. Là-bas, elle est kidnappée par un gang de narcotrafiquants pratiquant aussi la prostitution. Rambo part à sa recherche.

« Seul un vieux con serait assez fou pour revenir chercher une pute balafrée »

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Il est des guerres qui ne finissent jamais. Vétéran des forces spéciales ayant survécu à l’enfer du Vietnam et de l’Afghanistan, des guerres qui selon ses dires « n’étaient pas les siennes », John Rambo semblait avoir enfin trouvé la paix. C’est du moins ce que laissait entendre la fin du quatrième opus de la saga, « John Rambo » (2008, Sylvester Stallone), qui voyait le héros rentrer enfin chez lui, en Arizona, après quatre décennies de combats et de fuites en avant. La boucle semblait donc belle et bien bouclée, même si des rumeurs – finalement démenties par Stallone himself – faisaient état d’un possible cinquième et dernier épisode. Il aura donc fallu onze ans pour que celui-ci se matérialise. Réalisé par Adrian Grunberg – qui fut l’assistant de Tony Scott et d’Edward Zwick et qui compte alors à son actif pour seule réalisation le film « Kill the gringo » (2012) sorti en direct-to-DVD – le film prend le titre « Rambo : last blood », répondant au « First blood » du premier film de la saga sorti trente-sept ans plus tôt.

« Je veux me venger. Je veux qu’ils sachent tous que la mort va arriver et que rien ne pourra l’empêcher »

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On retrouve ainsi John Rambo, le visage un peu vieilli, dans une ferme isolée au fin fond de l’Arizona. Loin de la foule déchainée. A l’écart même de la civilisation. Une retraite voulue, en compagnie de sa famille de cœur : sa gouvernante Maria et la petite-fille de cette dernière, Gabrielle, que Rambo a élevé comme sa propre fille. Il faudra donc que cette dernière tombe dans un guet-apens de l’autre côté de la frontière, au Mexique, pour Rambo sorte de sa retraite et reprenne du service. Mais cette fois pour une guerre qui lui est sienne. S’il avait déjà dû se frotter aux soldats vietminh et de l’armée rouge, il devra faire face cette fois à un puissant cartel mexicain. Seul contre des dizaines d’hommes suréquipés. Et Rambo le sait : on ne gagne pas à tous les coups. Sa vengeance sera donc terrible et donnera lieu à une explosion de violence en mode « La horde sauvage ». Pour la première fois, il laissera libre court à toute la barbarie qu’il renferme au fond de lui. Comme si au fond de lui, il était impossible de pouvoir rendre les armes. Ce qui est, d’une certaine manière, sa malédiction. On pouvait craindre que ce dernier opus soit un produit bâclé, tout juste destiné à faire fructifier une dernière fois une franchise qui a toujours été très rentable. Mais force est de constater que ce n’est pas véritablement le cas. Si le quatrième opus aurait pu aisément servir de fin à la saga, cet ultime épisode surfe sur la nostalgie et permet de conclure la saga dans une mare de sang et sur une note plus sombre. Comme si au fond, il n’y avait pas de rédemption possible pour ce soldat revenu de l’enfer. Tout juste regrettera-t-on le parti pris de filmer de façon un peu mécanique ce final sanglant, qui n'égale pas celui de l'opus précédent et qui aurait mérité un peu plus de souffle et d’émotions. Mais l’essentiel est là : le spectacle est explosif, légèrement malsain et terriblement jouissif, jusque dans son générique final tout en flashbacks.

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Le blu-ray : Le film est présenté en version originale américaine (7.1) ainsi qu’en version française (7.1) et en audiodescription. Des sous-titres français et français pour malentendants sont également disponibles.

Côté bonus, le film est accompagné d’un Making of (50 min.) et d’un module portant sur la musique du film (17 min.).

Edité par Metropolitan Films, « Rambo : last blood » est disponible en DVD ainsi qu’en blu-ray depuis le 25 janvier 2020.

Le site Internet de Metropolitan Films est ici. Sa page Facebook est ici.