Underwater (2020) de William Eubank

Par Seleniecinema @SelenieCinema

Troisième long métrage de William Eubank après "Space Time : l'Ultime Odyssée" (2012) passé inaperçu et la (2015) une jolie surprise bien que méconnu. Le film ne sort qu'aujourd'hui à cause d'un retard dû au rachat de la 20th Fox par Disney, mais le tournage a eu lieu en 2017 !... Le projet est écrit à l'origine par Brian Duffield "Divergente 2 : l'Insurrection" (2015) de Robert Schwentke et "Jane Got a Gun" (2016) de Gavin O'Connor, il fût ensuite remanié par Adam Cozad scénariste de "The Ryan Initiative" (2014) de Kenneth Branagh et (2016) de David Yates. Adam Cozad avoue une forte influence des deux chefs d'oeuvres "Alien le huitième Passager" (1979) de Ridley Scott et (1986) de James Cameron...

Suite à ce qui semble être un séïsme, une équipe doit faire face à la destruction imminente de leur base sous-marine, une base qui est la station de forage pétrolier la plus profonde du monde... L'équipe est sous le commandement du frenchy Vincent Cassel dont le dernier film hollywoodien était "Jason Bourne" (2016) de Paul Greengrass, mais la star du film est bel et bien Kristen Stewart vue depuis dans "Lizzie" (2018) de Craig Macneil et "Charlie's Angels" (2019) de et avec Elizabeth Banks. Citons également T.J. Miller plus connu outre-Atlantique que chez nous mais déjà vu dans le dyptique (2016) de Tim Miller et (2018) de David Leitch... Au vu du speech, et outre les "Alien" on peut aussi y voir un petit côté (2017) de Alfonso Cuaron sous-marin et, surtout, une grande pensée au sublime (1989) de James Cameron. Avec de telles références et inspirations, William Eubank ne peut faire autrement que d'être comparé à ses aînés, et quels aînés ! Si on compare ce film est évidemment en-deça de ses emblématiques prédécesseurs auxquels on arrête pas de penser tout le long du film. Et pourtant, le film s'avère plutôt bien troussé et bien construit dans ce qu'il propose. Certe, il n'est qu'un ersatz, une série B de luxe mais il remplit le cahier des charges de façon solide malgré un canevas bien connu, mais le film nous offre quelques séquences frisson réussies, des effets spéciaux loin d'être laids et une mise en scène inspirée (pas de temps mort, pas de niaiserie, du rythme...).

Le plus gênant reste la façon dont est filmé Kristen Stewart dont les nombreux plans en bikini laissent songeur. On constate que Vincent Cassel est sous-exploité. Par contre au vu du récit on apprécie à minima un petit suspense (qui meurt qui survit ?!), agrémenté d'un bestiaire peu innovant mais terriblement efficace. William Eubank a du potentiel ("The Signal") mais il se repose sur ses lauriers, dommage... Le film a pourtant du potentiel, sans doute trop référencé et quelques facilités purement commerciales (bikini redondant bien que pas désagréable). En conclusion, on passe tout de même un bon moment à défaut de voir le genre bousculé.

jgvj

Note :