Le Seigneur des Anneaux : le Retour du Roi (2003) de Peter Jackson

Par Seleniecinema @SelenieCinema

Suite de "La Communauté de l'Anneau" et "Les Deux Tours", et donc suite de la saga adaptée des romans "Le Seigneur des Anneaux" (1954-1955) de J.R.R. Tolkien avec 3ème et ultime film de près de 4h (sans compter le générique final !). On retrouve les mêmes devant et derrière la caméra. Le réalisateur Peter Jackson est toujours main dans la main avec son épouse Fran Walsh productrice et scénariste, ainsi qu'avec la co-scénariste Philippa Boyens. Pêle-mêle on retrouve aussi tous les héros avec Elijah Wood/Frodon, Ian McKellen /Gandalf, Viggo Mortensen/Aragorn, Christopher Lee/Saroumane Hugo Weaving /Elrond, John Rhys-Davies/Gimli, Liv Tyler/Arwen, Cate Blanchett/Galadriel, Orlando Bloom/Legolas, Gollum/Andy Serkis mais aussi Liranda Otto/Eowyn, Eomer / Karl Urban...

Le film débute alors que Sauron lance enfin ses armées vers la Terre du Milieu, Gandalf tente de réunir les différentes forces autour de Aragorn sans vexer le roi Theoden, tandis que Frodon et Sam continue leur quête vers la Montagne du Destin guidés par Gollum... L'impatience est à son comble après déjà 7 heures d'une épopée gigantesque. Mais si "Les Deux Tours" était dense ce dernier opus semble avoir été tiré au maximum offrant des longueurs interminables. Des séquences où il ne se passe rien mais qu'on étire sans que cela ait la puissance iconographique d'un Sergio Leone, sans que ça ne serve à la dramatrugie autre que du pathos mielleux. C'est parfois si lassant qu'on a eu une pensée pour la série TV animée "Olive et Tom" !!! Les plus de 35 ans comprendront... La version longue n'est ni pire ni mieux sur ce point, par contre elle multiplie les scènes mièvres qui ne servent qu'à forcer nos glandes lacrymales. Dans ce dernier film, tous les défauts et/ou maladresses des deux précédents sont portés au summum. Les dialogues sont encore plus solennels, le carquois de Legolas est toujours aussi garni de flèches, il est toujours aussi voltigeant, son concours de comptabilité avec Gimli est tout aussi affligeant, les orcs tombent comme des mouches et si on se pose la question du pourquoi Frodon ne peut partager son fardeau, on s'en pose une autre : où sont passés les elfes ?!

Les incohérences sont toujours aussi nombreuses, mais après près de 10h d'une fresque surestimée on les remarque encore plus. L'apogée de l'agacement arrive quand Gandalf, qui se demande toujours où est Frodon, déclare soudainement avoir perdu ses visions et qu'il ne sait désormais plus où est Frodon ?! La magie opère encore un peu pourtant, l'amour de l'heroic fantasy, la richesse des personnages et du bestiaire, les paysages envoûtants néo-zélandais mais il est bel et bien temps que ça finisse. Qu'importe, Peter Jackson offre un final grandiose plein d'esbroufe et de démesure qui a plu et plait au plus grand nombre. A tel point que ce 3ème film bat tous les records avec 1, 12 milliards de dollars au box-office Monde et obtient pas moins de 11 Oscars rejoignant ainsi les records de "Ben-Hur" (1959) de Wylliam Wyller et "Titanic" (1997) de James Cameron.

Note :