Le véritable dragon est en vous

Notre ego qui nous retient est le dragon qui est en nous. Pour Joseph Campbell, nul dragon ne réside à l’extérieur.

Qu’est-ce que l’ego ?
C’est ce que nous voulons, ce que nous croyons, ce que nous faisons, ce que nous pensons aimer… tout ce qui fait que nous sommes apparemment qui nous sommes.
L’ego pourrait être une illusion si nous sommes pris dans les rets du mensonge pour assouvir nos besoins (dont on a parfois même pas conscience).

Ce que nous considérons comme le but de notre vie pourrait nous clouer au sol. Si nous obéissons aveuglément à notre environnement pourrait tout aussi bien nous paralyser.

Carl Gustav Jung disait que nous consacrions la première moitié de notre vie à se forger un ego solide et la seconde moitié à s’en débarrasser. Pour Joseph Campbell (mais c’est universellement reconnu), notre ego est ce dragon intérieur contre lequel il est urgent de lutter.

La grande aventure de l’âme

Tuer le dragon ou se débarrasser de son ego est la grande aventure que nous devrions tous faire. En quoi cela consiste t-il ? Cela signifie de se mettre en quête de son bonheur, de le trouver et de le suivre. Si vous aimez votre travail et qu’il vous apporte personnellement et dans votre rapport aux autres une vraie satisfaction, ce sera votre bonheur à vous.

Il est si navrant de se dire que jamais nous ne pourrions être comme cet autre que nous admirons. Pourtant, c’est votre ego qui parle ainsi en vous. Si vous souhaitez devenir écrivain, et que vous ne vous en croyez pas capable, ce n’est pas vous qui parlez ainsi, mais votre dragon en vous, votre ego.

Le héros des mythes et légendes n’est pas différent de nous. Sauver le monde, c’est nous sauver nous-mêmes. On ne change pas le monde par la barbarie. Le monde vit parce que nous vivons en lui. Si nous y vivons bien, nous serons un modèle à suivre pour les autres.

Tuer le dragon pour que jaillisse la lumière n’est certainement pas une chose facile à faire. Nous ne sommes certes pas obligés de nous y préparer seuls mais tout comme le héros de nos aventures, il y aura nous et notre dragon au bout du chemin. Ce sera une lutte à mort pour franchir un seuil nouveau.

Un lieu de repos

Les bouddhistes ont le nirvana, les chrétiens parlent de paix. Ce lieu n’est pas un lieu dont on peut saisir et comprendre ce qui le caractérise. C’est davantage un centre, un état d’esprit. Nos vies sont conditionnées (c’est le samsara des bouddhistes).

Nos désirs, nos peurs, notre rapport à la société conditionnent nos vies. Ce conditionnement nous éloigne de notre centre, nous entraîne dans le tourbillon d’une agitation tumultueuse, d’une tourmente selon Joseph Campbell.
Or ce centre est précisément ce lieu abstrait mais pourtant facilement reconnaissable d’où devraient naître nos actions.

Le héros mythique ou légendaire est comme le Bouddha. Il ne nous montre pas l’illumination mais le moyen d’y parvenir. Il ne vous montre pas une vérité mais vous incite à trouver la vérité qui est en vous, votre vérité.

La peur que vous éprouvez (même s’il semble que nous partagions parfois des peurs semblables), est votre peur. Vous êtes seul à pouvoir vous en débarrasser. Des conseils peuvent être donnés mais ils ne sont que des directions à prendre comme un phare dans la nuit qui vous prévient de vous tenir à l’écart.

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