Notre homme Flint

Un grand merci à BQHL Editions pour m’avoir permis de découvrir et de chroniquer le blu-ray du film « Notre homme Flint » de Daniel Mann.

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« Lorsque l’on est maitre du temps, on est maitre du monde »

L’Amérique possède désormais un agent secret encore plus courageux, plus intelligent et plus populaire auprès de la gent féminine qu’un certain agent anglais. Son nom ? Flint… Derek Flint. Aujourd’hui, notre homme doit faire face à l’arme la plus dangereuse et la plus destructrice qu’ait jamais connue le monde : la météo ! La planète est au bord du chaos et un seul homme peut la sauver. Cet homme s’appelle Flint.

« Un aigle antiaméricain ? C’est diabolique ! »

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Les années 60 resteront pour beaucoup celles de l'entrée du monde occidental dans une certaine modernité. Ce sont les années de la conquête de l'espace et du premier homme sur la lune. Matériellement, c'est aussi la décennie où la télévision se démocratise. Cette ère de modernité se caractérise au cinéma par le succès des premiers « James Bond » et à travers lui l'émergence d'un nouvel archétype de héros à la fois viril, séducteur, élégant et flegmatique. Un héros qui sera aussi parfaitement aidé par toutes sortes de gadgets aussi farfelus qu'ingénieux. Dès lors, le plus british des agents secrets au service de Sa Majesté n'aura de cesse d'être copié. À défaut de pouvoir véritablement être égalé. Il y aura bien sûr le français Hubert Bonnisseur de la Bath alias « OSS 117 ». Ou encore l’américain Matt Helm. Mais bien avant les facéties d' « Austin Powers », l'Amérique se fera une joie de caricaturer 007 dès le milieu des années 60 avec sa copie la plus improbable, à savoir Derek Flint.

« Votre conception du paradis n’est pas la mienne. Je ne croquerai pas dans votre pomme ! »

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Premier volet d'un diptyque qui comprendra l'année suivante « F comme Flint » (Gordon Douglas), « Notre homme Flint » est une comédie centrée sur un agent secret hors du commun, pratiquant tous les sports, parlant toutes les langues et possédant tous les gadgets les plus performants. Avec beaucoup d'humour, Daniel Mann, cinéaste venu du théâtre et ayant adapté nombre de pièces pour le grand écran (« La rose tatouée » d’après Tennessee Williams avec Burt Lancaster, « La petite maison de thé » avec Marlon Brando ou encore « La vénus au vison » avec Elizabeth Taylor) se délecte ici de bâtir un personnage caricatural à souhait, polygame revendiqué, expert en bouillabaisses et doté de gadgets plus ridicules les uns que les autres (les boutons de costume se transformant en stéthoscope valent leur pesant de cacahuètes !). Même l'intrigue - un complot international faisant planer une menace écologique - aussi secondaire soit elle, semble finalement bien pensée. Si l'ensemble est visuellement un peu daté et que la farce peine par moment à tenir sur la durée, on retiendra néanmoins l'interprétation féline et jouissive du génial et sous-estimé James Coburn qui trouve là un de ses rôles les plus emblématiques. Une comédie désuète mais au final assez fun. 

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Le blu-ray : Le film est présenté en version restaurée dans un Master Haute-Définition, en version originale américaine (2.0) ainsi qu’en version française (2.0). Des sous-titres français sont également disponibles.  Aucun bonus ne vient compléter cette édition.

Edité par BQHL Editions, « Notre homme Flint » est disponible en blu-ray depuis le 25 septembre 2019.

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