Bohemian Rapsody

Par Dukefleed
Killer Queens
Y avait matière à faire un grand biopic avec cette grande star du rock qu’est Freddy Mercury. Origine, sexualité, religion, talent vocal, compositeur génial, personnalité hors norme ; mais ce musicien aux multiples aspérités n’accouchent que d’une souris bien gentillette destinée à livrer un bon film commercial propret destiné aux masses. La faute certainement aux producteurs frileux qui sont ni plus ni moins que les autres membres du groupe ; une volonté clairement affichée de ne pas égratigner la poule aux œufs d’or. Le pire du pire est le traitement limite de la sexualité du Freddy Mercury. Hétéro, il est équilibré, apaisé avec lui-même et les autres, heureux et amoureux. Homo, il est drogué, solitaire, dépressif, malheureux et odieux. Mais on peut aussi parler du Sida, mais comment le chope-t-il ? La moitié du film, il est fidèle et hétéro ; et sur un tiers, il vit une vie de couple gay stable. Alors que la vie de Freddy, c’est 6 ans de couple hétéro, plus de 10 ans de vie sexuelle endiablée dans des clubs louches et 6 ans en couple homo pépère. Au-delà de montrer des bons homos buvant du thé en opposition aux mauvais homos drogués à la sexualité débridée ; le film passe au travers du personnage hors norme qu’était Freddy Mercury pour délivrer une soupe opéra truffée de clichés. Passons sur un comédien qu’on a grimé d’un dentier qu’il risque de cracher à chaque réplique. Heureusement que les 15 dernières minutes de « Live Aid » viennent sauver un film qui n’a aucune utilité ; car même cette dernière séquence n’apporte rien de plus que la prestation live du vrai Freddy Mercury. Pas déçu, juste navré.
Sorti en 2018
Ma note: 6/20