Bacurau

BacurauCow-boys contre nazis suprématistes
Cannes aime le cinéma brésilien ; après avoir primé « Aquarius » en 2017 du même réalisateur ; « Bacurau » reparti cette année avec le Prix du Jury. Point commun de ces deux films : l’intérêt porté à la fracture sociale. Ce cinéma d’auteur brésilien pétri de références agglomèrent les genres pas toujours avec bon goût ; les messages non plus, jusqu’à en perdre son fil conducteur et de donner la sensation d’un fourre-tout peu lisible. Le postulat de cette fiction politique est la dénonciation de la main mise de l’occident sur les régions pauvres du monde ; occident relayé par des hommes politiques locaux véreux est bien dans l’air du temps ; mais que le propos est confus et dénué de perspectives politiques claires. Les suprématistes blancs surarmés et menés par un risible (à son insu) commandant allemand connoté nazi ne feront pas le poids face aux locaux et leurs équipements rudimentaires ; tout est dit, la solution est le repli sur le passé. Le talent est bien présent, mais pour aller nul part. Très décevant.
Sorti en 2019
Ma note: 7/20