L'angle mort

L'angle mort

Sélectionné à l'ACID pour le festival de Cannes 2019, L'Angle Mort est ce film d'auteur réussi que l'on attendait pas du tout dans le paysage cinématographique du moment. Son thème (l'invisibilité) colle parfaitement à l'ambiance automnale pré-Halloween. Oui, car, ce film vient de sortir avant les festivités et que dire à part qu'il est très singulier et rondement bien mené ?!

L'histoire en quelques phrases : Dominick Brassan a un pouvoir que tout le monde n'a pas : il peut se rendre invisible. Sauf qu'il ne s'en sert pas beaucoup... Il en a même honte ! Il le cache à sa fiancée Viveka [(jouée par la formidable Isabelle Carré (que j'ai eu la chance de voir cette année !)] Et, puis vient un jour où son pouvoir se détraque et échappe à son contrôle, bouleversant par la même occasion sa vie. 

L'Angle Mort parle du monde invisible, l'impalpable : un thème très fantastique dans une vie parisienne plutôt morne et apathique. Les réalisateurs du film ont ainsi puisé dans l'imaginaire de Whale (réalisateur du très connu L'Homme Invisible) pour écrire ce film. Sauf qu'ici, il n'y a pas besoin de bandelettes pour incarner le personnage... Dominick se suffit à lui-même... L'Angle Mort est donc ce film atypique qui trotte longtemps dans la tête après son visionnage. On aime le jeu des acteurs, bien sûr celui d'Isabelle Carré illuminant le film par son côté solaire dans un long-métrage exploitant la noirceur pour l'invisibilité. D'ailleurs, on peut noter qu'il y a une dichotomie dans ce couple mixte entre d'un côté Viveka, blonde incarnant la lumière et le visible et Dominick, noir, incarnant le monde invisible. L'invisible est également personnifié par une femme aveugle dont va s'éprendre Dominick. 

L'Angle Mort est également teinté d'une mélancolie certaine où le héros, ici anti-héros, se bat contre une société qui le dépasse et le rejette. 

En bref, un joli film sur un thème de moins en moins représenté au cinéma.

A voir ! 

L'angle mort
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