Ad Astra

Ad AstraVoyage aux confins de l'univers
Dans un futur indéterminé, un astronaute est missionné par la NASA pour sauver la Terre. Son père parti pour Neptune depuis 24 ans pour découvrir de nouvelles formes de vies lointaines et dont on est sans nouvelle depuis 16 ans serait toujours vivant et déclencherait des rayonnements qui mettraient en péril la vie sur Terre. On peut concéder que le scénario est tiré par les cheveux et ne brille pas par sa vision anticipatrice. Pas grave. James Gray prend comme prétexte la SF comme il prit en 2015 la jungle pour sonder l’âme humaine et plus encore l’Humanité. Face A ou face B, au choix, de « The Lost City of Z » ; ce film est une quête existentielle incarnée par un héros, inadapté à son monde, qui part toujours plus loin à la recherche de réponses pour découvrir qu’il n’y a rien au bout du voyage. Waowww, présenté comme çà, c’est déprimant. Et ce long métrage l’est quant au sort de l’humanité ; il est plutôt optimiste quant à la psychanalyse réalisé lors de ce long voyage mené par l’astronaute en question. Au terme de son voyage, il rencontre son père, et il peut vivre une sorte de libération œdipienne et enfin vivre sa propre vie. Et pour effectuer ce voyage intérieur, Gray s’inspire de Terrence Mallick dans « Tree of life » ; flash-back et voix off pointent le bout de leurs nez à chaque moment lent et contemplatif pour retranscrire les pensées de l’astronaute. Plus cérébral que spectaculaire, ce film ressemble à « Apocalypse now » de Coppola ; et comme dans ce dernier, Gray offre de belles scènes d’action sublimement mise en scène et tendues à souhait (babouin enragé, course poursuite lunaire, ouverture vertigineuse digne d’un rêve,…). Ceux qui ont donc pris un billet sur la promesse de la bande annonce seront donc déçu par un voyage plus intérieur que spatial ; c’est une autre proposition de cinéma que le spectaculaire « Gravity » de Cuaron ou le Hard Science « Interstellar » de Nolan. Là c’est un conte spatial, intimiste, psychologique et épuré jusqu’à l’os ; dans lequel Brad Pitt joue ce fameux astronaute, et est très inspiré. Incontestablement James Gray prouve à nouveau son grand talent avec un film de SF à l’identité particulière. Un des tout bon film de l’année 2019… Un James Gray, quoi !!!
Sorti en 2019
Ma note: 18/20