Joker

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Pourquoi voir Joker ?
DC et Marvel sont deux principales maisons d’édition américaines de comics, le premier offre un univers beaucoup plus sombre que le second, les films de l'un et de l'autre n'ont pas grand chose à voir, du moins au début, Marvel tout au long de son cinematic universe a respecté son cahier des charges, films tout public, pas de violence, de sang qui coule à flot, des blagues à des moments inopportuns et mise en scène dénuée d’ambitions artistiques, les films s’enchaînent à un rythme effréné et la monotonie a rapidement pointée le bout de son nez.
Au vu de son univers, DC propose aux spectateurs un traitement du film de super-héros totalement différent notamment avec Man of Steel, Batman v Superman : L'Aube de la justice et Wonder Woman, problème pour DC, une partie de la critique à encensée Batman v Superman et l'autre la descendue en flèche, le film de super-héros sombre aux enjeux politique a malgré tout engrangé plus de 840 000 000 $ au box office mondial pour un budget de 250 000 000 $.
Le cinéma étant un art mais également un business, DC a décider de marveliser ses nouveaux films, Justice League, Aquaman et surtout Shazam !, le résultat a été inégal financièrement, Justice League n'a pas été le succès escompté, le film a rapporté près de 658 000 000 $ (300 000 000 $ de budget estimé), Aquaman bat tous les record avec ses 1 150 000 000 $ pour 160 000 000 $ de budget, la grosse surprise est venu de Shazam !, le plus Marvel des film DC n'a rapporté que 365 000 000 pou un budget de 100 000 000 $, un échec qui a fait changer DC de politique, un retour aux sources va s'enclencher avec Joker.
Personnage de l'univers Batman créé par Bill Finger, Bob Kane et Jerry Robinson, le Joker apparaît pour la première fois dans le comic book Batman #1, personnage très inélégant et fin psychologue, le Joker n'est pas intéressé par l'argent ou le pouvoir comme les autres ennemies de Batman, pour lui sa devise c'est le chaos, il ne désire qu'une seule et unique chose, voir le monde brûler.
Ennemi le plus redoutable de Batman, le Joker est apparu sur grand écran en 1966 dans Batman réalisé par Leslie H. Martinson, c'est l'acteur Cesar Romero qui endosse le costume du célèbre clown fou, il faudra attende 1989 et Tim Burton pour que le Joker réapparaisse dans les salles obscures, pour son film Tim Burton a choisi comme méchants le Joker.
Tim Burton décide de montrer aux spectateurs la naissance du Joker contrairement à celle de Batman, il est rare qu'un film de super-héros ne raconte pas origines de celui-ci, Tim Burton décide de se concentrer sur le méchant en la personne du Joker, un personnage complexe, imprévisible, à l'esprit insondable, on sent bien qu'il fait l'admiration de Tim Burton, le réalisateur lui offre le devant de l'affiche dans Batman.
Pour incarner ce personnage emblématique, Tim Burton a fait appel à l'immense Jack Nicholson, après des films comme Easy Rider, Chinatown, Vol au-dessus d'un nid de coucou, Shining ou encore Les Sorcières d'Eastwick, l'acteur new-yorkais compte déjà à Hollywood, le film de Tim Burton lui offre une nouvelle corde à son arc, celui d'un super-méchant.
On peut dire que Nicholson excelle dans le rôle du Joker, il se glisse dans la peau du clown psychopathe avec une grande aisance, la folie de l'acteur colle parfaitement à celle de l'ennemi juré de Batman.
Dans Batman, le Joker suscite un sentiment ambigu, dangereux criminel capable de tuer pour le plaisir, le spectateur devrait éprouver une certaine crainte, et pourtant Tim Burton et Jack Nicholson parviennent à rendre se personnage totalement fou, attachant aux yeux des spectateurs.
Après Tim Burton, c'est Christopher Nolan qui va porter le Joker en haut de l'affiche, The Dark Knight offre au personnage du Joker sa plus belle des interprétation,c'est Heath Ledger qui endosse le costume de ce criminel au génie hors du commun.
Le comédien australien s'est longuement préparé pour le rôle du Joker, il s'est isolé dans une chambre d'hôtel pendant des semaines, Heath Ledger avait un journal de bord ou il notait tout ce qui pouvait apporter un plus au rôle et donc le rendre le plus réaliste possible.
Dans un reportage intitulé Trop jeune pour mourir : Heath Ledger, le bien-aimé des dieux, consacré à l'acteur, son père Kim Ledger est revenu sur le dernier grand rôle de son fils au cinéma, journal personnel de l'acteur, l’interprète du Joker y compilait ses inspirations pour le rôle, des détails pour l'aider à l'interpréter, comme par exemple sur une page il avait noté toutes les atrocités qui auraient pu faire rire un être sociopathe comme Le Joker, en tête des plus grandes tragédies de notre siècle, le SIDA, les génocides, les guerres..... .
Il se forçait à rire de ces choses pour ne pas jouer le Joker mais l'incarner, être comme lui, un travail acharné qui a fait naître une réelle connexion entre Heath Ledger et le Joker.
Heath Ledger a déclaré : "J’ai finis par atterrir dans le royaume d’un psychopathe, quelqu’un qui n’avait peu ou pas de conscience envers ses actes. C’est un sociopathe absolu, un clown meurtrier de sang froid et Chris (Nolan) ma donné champ libre. C’est ce qui est amusant parce qu’il n’y a pas de limites à ce que le joker pourrait faire ou dire. Rien ne l’intimide et tout est une vaste blague."
Dans The Dark Knight tous les acteurs sont quasiment relégués en second plan, ils interprètent tous leurs rôles avec brio mais la prestation de Heath Ledger est si grandiose que même Batman qui pourtant est le personnage principal du film se fait voler la vedette.
Dans pratiquement tous les films il y a une opposition entre un gentil et un méchant, et souvent le méchant attire plus l'attention, la raison est simple, le gentil est en règle général un personnage bien sous tous rapports alors que le méchant la plus part du temps s’avère plus intéressant avec ses failles visibles, le spectateur essaye de comprendre pourquoi il en est arrivé là.
Après l'interprétation extraordinaire du regretté Heath Ledger, le Joker est réapparu dans Suicide Squad, interprété par Jared Leto, le Joker est dépeint plus comme un gangster bling bling qu'un homme à l'esprit complexe et insondable, autant le dire tout de suite l'annonce d'un film consacré au Joker ne rassurait pas vraiment les fans du personnage.
C'est pendant l'été 2017 que la Warner Bros. et DC Films annoncent le projet d'un film centré sur le Joker, ce film ne sera pas rattaché au DC Cinematic Universe (Univers Cinématographique DC) et pourra donc s'affranchir des codes.
C'est le réalisateur Todd Phillips (Starsky et Hutch, la trilogie Very Bad Trip, Date Limite) qui est annoncé aux manettes de ce projet, réalisateur de comédie, le choix de Todd Phillips avait tout pour surprendre et ne pas rassurer, au scénario le réalisateur et rejoint par Scott Silver (8 Mile, Fighter, The Finest Hours), ce choix au scénario remet la balance à l'équilibre.
Contrairement aux précédents films de DC (Batman v Superman : L'Aube de la justice, Wonder Woman, Suicide Squad, Aquaman, Justice League), Joker est le premier long métrage d'une série de films produits par DC mais qui ne sont absolument pas liés au DC Cinematic Universe, une dissociation qui offre une liberté infinie au film de Todd Phillips qui n'a pas besoin de respecter de cahier des charges, un des inconvénient d'un univers partagé.
Certains l'aurons remarqué dans la bande annonce très prometteuse, Joker est un film aux nombreuses influences, notamment du cinéma américain des années 70, la présence de Robert De Niro sur scène fait penser à La Valse des Pantins et le basculement vers la folie à Taxi Driver.
Avant même sa sortie mondiale, Joker a été récompensé du Lion d'or du meilleur film à la Mostra de Venise 2019, une chose plus que rassurante pour nous spectateur.
Disons le tout de suite, beaucoup ne voyait pas d'un très bon œil ce projet porté par Todd Phillips, réalisateur de comédies comme Date Limite et la trilogie Very Bad Trip, ce n'était le choix évident pour réaliser un film sérieux sur le joker et pourtant, Todd Phillips a réussi un véritable coup de mettre en offrant à ce personnage si particulier un un film qui fera date.
Dans Joker, Todd Phillips et Scott Silver (8 Mile, Fighter) racontent l'histoire d'Arthur Fleck (Joaquin Phoenix), un comédien de stand-up qui tente de trouver sa place dans la société mais cette même société le rejette et le rabaisse à chaque fois jusqu'à ce que le joker prenne la place d'Arthur Fleck, une fois libéré par la société le joker va lui rendre la monnaie de sa pièce.
Au début mélancolique et poétique, Joker sombre comme son personnage dans la folie et le macabre jusqu'à son épilogue surprenant, Todd Phillips offre aux spectateurs un film sans concessions, un film où la folie sociopathe est montée sur un piédestal et où rien n'est caché aux yeux des spectateurs qui assistent à la naissance d'un véritable tueur psychopathie sans foie ni loi.
En visionnant Joker on sent que Todd Phillips a bénéficié d'une grande liberté, le réalisateur habitué à réaliser des comédies s'offre ici une véritable oeuvre à la puissance créative folle et jubilatoire qui malgré son attachement à l'univers DC se suffit à elle même, une oeuvre violente qui n'épargne pas les politiques, les médias et la société américaine en général.
Joker tranche radicalement avec les précédents films de super-héros, ici Arthur Fleck (Joker) ne possède aucun pouvoir, les effets spéciaux spectaculaires sont absents et les scènes d'action sont très peu présentes, Joker trouve sont spectaculaire dans l'interprétation sans faille de Joaquin Phoenix, la place importante qu'à la ville dans le film et la réflexion sur la société américaine qui peu faire passer certaines personnes la porte du rêve américain mais également les amener aux portes de l'enfer.
Si le long métrage de Todd Phillips était un résumé de l’Amérique imprimé sur brochure il n'aurait pas sa place dans une agence de voyage, ici le rêve américain existe mais uniquement pour une élite qui a enlevé l’échelle du rêve américain et a laissé les autres dans les rues poisseuses sans lueurs au bout du tunnel.
Joker ne serait rien sans un acteur pour l’incarner, pour interprété le rôle emblématique du Joker, les studios ont pensé à Leonardo DiCaprio mais c'était sans compter sur Todd Phillips qui a proposer Joaquin Phoenix pour incarner le célèbre clown, un choix qui a été officialisé en juillet 2018.
En sortant du visionnage du Joker, force est de constater que ce choix était une évidence, Joaquin Phoenix est extraordinaire dans son interprétation du joker, totalement habité par son rôle, lui qui n'a plus rien à prouver au vu de sa carrière nous offre pourtant une prestation impeccable qui joue entre empathie et dégoût, l'oscar lui tend la bras, après est-ce que l'académie le nommera ?, histoire à suivre.
Joker a créé un véritable tremblement de terre dans l'univers des super-héros, film profond et dénonciateur qui prône la folie et l'anarchie, le film de Todd Phillips a déjà récolté 234 000 000 $ de recette mondiale en un week-end, dont 93 500 000 $ uniquement aux États-Unis.
Long métrage à la fois décrié et attendue, Joker a mis tout le monde d'accord en proposant une vision totalement différente de l'univers du film de super-héros, une oeuvre à part entière qui prouve que les effets spéciaux ne font pas un film dans cette ère où l'industrie hollywoodienne a tout misé sur le spectaculaire à tout prix.
Film puissant et profond dans son propos, Joker fera date dans l'industrie, peut être un renouveau pour Hollywood.

Une oeuvre instantanément culte
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Synopsis :


Arthur Fleck, un comédien de stand-up, tente de trouver sa place dans la société mais cette même société le rejette et le rabaisse à chaque fois jusqu'à ce que le joker prenne la place d'Arthur Fleck, une fois libéré par la société le joker va lui rendre la monnaie de sa pièce.


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Anecdotes :

Le budget du film est estimé à 55 000 000 $, ce qui tranche avec les autres films de super-héros.


JokerFrances McDormand devait incarner le rôle de la mère de Arthur Fleck, après son refus c'est Frances Conroy qui hérita du rôle.
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Zazie Beetz retourne dans l'univers des super-héros après Deadpool 2.

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Le film a été tourné à New York notamment dans le Bronx, Harlem et Jersey City.Joker
Joaquin Phoenix a travaillé son rire en se basant sur des vidéos de personnes souffrant de rire pathologique.
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Affiches

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