Enième film de sous-marin, un sous-genre en soi qui a offert déjà quelques pépites du genre et qui est sorti en salle justement entre (2018) de Thomas Vinterberg et "Le Chant du Loup" (2019) de Antonin Baudry. Cette adaptation du roman "Firing Point" (2012) de George Wallace (ex-commandant de sous-marin nucléaire) et Don Keith (journaliste multi-récompensé) est un projet de longue date qui a vu passé les noms de Pierre Morel ou Phillip Noyce en tant que réalisateur avant que l'intérêt de Gerard Butler ouvre les portes. Le scénario est signé de Jamie Moss connu pour les films "Au Bout de la Nuit" (2008) de David Ayer et "Ghost in the the Shell" (2017) de Rupert Sanders, puis de Arne Schmidt surtout connu comme producteur notamment de "Robocop" (1987) de John McTiernan et (2003) de Tim Burton. Si ce l'acteur Gerard Butler a facilité les choses il n'en demeure pas moins qu'il n'est pas aussi bankable que les grandes stars hollywoodiennes ce qui fait que le réalisateur choisit est un quasi inconnu.

Les commandes sont donc confiés à un certain Donovan Marsh qui a réalisé des films inédits chez nous comme les comédies familiales "Spud" (2010) ,et sa suite "Spud 2 : la Folie continue" (2013) avant de s'essayer au film d'action avec "iNumber Number" (2015)... Alors que la situation géopolitique est revenu à une seconde Guerre Froide un dissident russe fomente un coup d'état et enlève le président russe qui peut amener à une troisième guerre mondiale. Les Etats-Unis envoie un sous-marin d'attaque pour comprendre les causes d'attaques sous-marines et un commando pour libérer le président russe... La star du film est évidemment Gerard Butler (également producteur) en commandant du sous-marin vu récemment dans "La Chute du Président" (2019) de Ric Roman Waugh et (2019) de Kristoffer Nyholm. Dans l'état-major américain on peut compter sur l'excellent Gary Oldman dont le dernier rôle est celui d'une intelligence artificielle dans le film Netflix "TAU" (2019) de Federico d'Alessandro, la jolie Linda Cardenilli vue récemment dans un de ses trop rares rôles principaux dans "La Malédiction de la Dame Blanche" (2019) de Michael Chaves et le rappeur-acteur Common vu récemment dans "Les Baronnes" (2019) de Andrea Berloff. On peut noter aussi la présence "posthume" du regretté Michael Nyqvist en officier russe, son avant-dernier film avant le prochain "Une Vie Cachée" (2019) de Terrence Malick... Le co-producteur Toby Jaffe précise : "On a traité ce film à la fois comme un thriller dramatique très divertissant et une opportunité de transporter le public dans le milieu sous-marin, d'une façon authentique et actuelle. Dès le début, notre objectif a été de faire un film aussi réaliste que possible, qui parle du monde d'aujourd'hui."... A priori la s'est en effet donné les moyens avec une assistance technique de la marine américaine, dont un Gerard Butler qui a passé beaucoup de temps avec d'anciens officiers. Malheureusement sur le réalisme le film n'est pas au point tant le divertissement pur a pris le pas sur les autres considérations.

D'abord il est surprenant que l'état-major américain choisisse un sous-marin avec un commandant débutant et un équipage qui ne l'est pas moins pour une mission aussi essentielle ! Ensuite la mission d'exfiltration en base russe est trop vite expédiée pour être vraisemblable. Si on peut se dire que la géopolitique actuelle pourrait mener à se genre de tragédie (et rappelons-nous la crise de Cuba en 1962 !) cette histoire paraît pourtant toujours improbable. Les effets spéciaux médiocres n'aident pas à y croire franchement, et le paramètre technique inhérent au sous-marin est peu étoffé. On est bien loin des chefs d'oeuvres du genre comme "Le Bateau" (1980) de Wolfgang Petersen ou même "le Chant du Loup"... Et pourtant on se prend au jeu, le début un peu flou (surprise et panique géo-stratégique oblige), les américains qui doivent sauver le président russe à l'insu de leur plein gré et un rythme soutenu font que le film offre un divertissement honnête. Bancal et manquant assurément de moyens financiers le film n'entrera jamais au panthéon du genre mais ce n'ets pas non plus désagréable.

Note :

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