LE BAZAR DE LA CHARITÉ (Critique Mini-Série Épisodes 1×01 – 1×02) Une éblouissante réussite …

LE BAZAR DE LA CHARITÉ (Critique Mini-Série Épisodes 1×01 – 1×02) Une éblouissante réussite …LE BAZAR DE LA CHARITÉ (Critique Mini-Série Épisodes 1×01 – 1×02) Une éblouissante réussite …

SYNOPSIS: Paris, 4 . Un incendie dévastateur détruit en quelques minutes " Le Bazar de la Charité ", l'édifice abritant une manifestation caritative très courue, faisant plus de 120 morts ; essentiellement des femmes de la haute société et leur personnel. A cette occasion, trois femmes, Adrienne de Lenverpré, Alice de Jeansin, et sa bonne Rose Rivière voient leur destin bouleversé. Usurpation d'identité, amours interdites, changement radical de vie, émancipation, cette mini-série nous plonge dans la société parisienne de la fin du 19ème siècle, en suivant le destin romanesque de ses trois héroïnes.

La fiction historique a notamment fait les belles heures de TF1 de la fin des années 90 au début des années 2000 sous la houlette de Josée Dayan et de ses séries de prestige ( Le Comte de Monte-Cristo, Les Misérables, Balzac...). Depuis, hormis Versailles sur Canal +, Un Village Français sur France 3 ou Nicolas Le Floch sur France 2, elle revient parcimonieusement sur les écrans, souvent dépassée par la popularité des polars ou des comédies familiales. Évènement à plus d'un titre, Le Bazar de la Charité sera l'une des pièces maîtresse de TF1 (en association avec Netflix) en cette fin d'année 2019. Une série historique ambitieuse dotée d'un casting all star, réalisée par un metteur en scène qui n'en finit pas de confirmer un talent énorme, bref tous les voyants sont au vert au moment de découvrir les deux premiers épisodes de cette mini-série.

Et disons-le tout net ces prémisses sont au-delà de nos espérances. Le premier épisode qui raconte notamment l'incendie du Bazar de la Charité est une éblouissante réussite de bout en bout. En nous plongeant dans cette fin du 19ème siècle avec maestria et sans une longue exposition qui freinerait à n'en pas douter notre immersion, Le Bazar de la Charité parvient à nous prendre par le col pour ne plus nous lâcher. Alternant, les scènes intimistes et les séquences spectaculaires, faisant se croiser avec fluidité toute une galerie de personnages, on est totalement sous le charme vénéneux de ce drame puissant qui en impose tant par la forme que par le fond. Les costumes et les décors majestueux nous en mettent plein la vue mais c'est bien la très longue séquence de l'incendie qui est bluffante. Réalisée avec un exceptionnel sens de la chorégraphie, cette scène est réellement impressionnante et va impulser- comme on le comprendra à l'issue de ce premier volet-, toute la narration à venir, les rebondissements s'avérant par ailleurs inattendus et passionnants.

Non seulement Alexandre Laurent ( Le Secret d'Elise, La Mante) donne un souffle vertigineux à sa mise en scène mais la série possède en plus un cachet rare de nos jours à la télévision française. De la belle ouvrage, de la fiction populaire ambitieuse et prestigieuse portée par une écriture maligne (de Catherine Ramberg et Karine Spreuzkouski) qui assimile tous les ressorts du soap sans pour autant sembler programmatique, ni caricaturale. Par ailleurs, en s'adjugeant les services d'une distribution hors pair, Le Bazar de la Charité prend une dimension encore plus grande et confirme la tendance de plus en plus récurrente de la prédominance des héroïnes sur leurs alter-ego masculins. Le brelan d'as de cette série est composé d' Audrey Fleurot, Julie De Bona et de Camille Lou. La première nous a habitué à des performances haut de gamme depuis plusieurs années mais ses deux collègues n'ont pas à rougir de leurs prestations. Au contraire, elles sont époustouflantes l'une et l'autre dans des registres opposés, Julie De Bona dans un rôle extrêmement compliqué où elle doit restituer une palette d'émotions très large, Camille Lou confirmant à nouveau une vraie personnalité et une capacité de plus en plus prégnante pour le drame. Autour d'elles Gilbert Melki et Josiane Balasko (les deux étant réellement glaçants), Antoine Duléry, Florence Pernel, Théo Fernandez, Francois-David Cardonnel, Stephane Guillon, Aurélien Wiik ou encore Gilles Cohen portent la série sur les plus hautes marches de la réussite. Si les 6 épisodes suivants sont du même tonneau, on tient sans doute la série de l'année.

Crédits: Quad Télévision / TF1/ Netflix

Catégories : Critiques, Festival de la Fiction TV de la Rochelle 2019, Séries

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