Le cerveau

Par Dukefleed
Braqueurs Vs Balletringues
Sorti des deux plus gros succès du box-office français (« La grande vadrouille » et « Le corniaud »), Gérard Oury fait deux à trois fois moins d’entrée avec ce film qui reste pourtant un énorme succès puisqu’il s’agit du plus grand nombre d’entrée pour Bébel (5.5 millions d’entrées). Faire une comédie autour du braquage mythique du train postal Glasgow-Londres ; pour cela Oury décide de coller dans les pattes du cerveau de ce coup phénoménal deux petits malfrats très peu dégourdis. Le pitch offre de multiples opportunités comiques et le talent d’écriture d’Oury va faire la suite. Même s’il offre moins de scènes d’anthologies que « La grande vadrouille » ; il est plus abouti que « Le corniaud », assez répétitif. Parmi les trouvailles restées dans les mémoires : la partie dessin animé, les sièges gonflables dans la piscine, la scène dans le bus avec le journal, l’évasion de la prison, la scène du jaguar dans la buanderie, les boules puantes dans le train, l’aquarium géant se déversant dans l’appartement, le voisin énervé,… Peu de temps mort dans ce film dynamique. Et puis le casting à fier allure avec des stars internationales comme Niven et Wallach, nos stars locales établies ou en devenir comme Belmondo (qui retrouvera 10 ans après Oury pour l’excellent « L’as des as ») et Bourvil, et une belle poupée italienne (Silva Monti) nous offrant une scène en bikini torride sur « Cento Giorni » ; et pour les accompagner de grands seconds rôles avec une gueule comme Balutin ou Dalban. Seul bémol, le duo Bourvil-Belmondo fonctionne moins bien que Bourvil-De Funes. Mi comédie mi film d’aventure, pour ce pan-là du film, Oury s’offre un budget XXL pour mettre en scène l’attaque du train ou tourner la scène finale autour du paquebot. Un beau film familial toujours sympa à voir aujourd’hui même avec des enfants des années 2000 qui ne connaissent pas le téléphone filaire.
Sorti en 1969
Ma note: 15/20