Réalisateur : Josh Cooley
Acteurs : avec les voix de : Jean-Philippe Puymartin, Richard Darbois, Pierre Niney, Franck Gastambide, Jamel Debbouze,...
Distributeur : The Walt Disney Company France
Budget : -
Genre : Animation, Aventure.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h40min
Synopsis :
Woody a toujours privilégié la joie et le bien-être de ses jeunes propriétaires – Andy puis Bonnie – et de ses compagnons, n’hésitant pas à prendre tous les risques pour eux, aussi inconsidérés soient-ils. L’arrivée de Forky un nouveau jouet qui ne veut pas en être un dans la chambre de Bonnie met toute la petite bande en émoi. C’est le début d’une grande aventure et d’un extraordinaire voyage pour Woody et ses amis. Le cowboy va découvrir à quel point le monde peut être vaste pour un jouet…
Critique :
Fourmillant d'idées, visuellement époustouflant, drôle et bien rythmé,#ToyStory4, pas dénué de quelques longueurs, alterne les regards nostalgiques vers le passé et ceux ambitieux vers l'avenir dans une aventure lucide et prenante certes dispensable, mais qui saura ravir les fans pic.twitter.com/A3KGn2USmD— FuckingCinephiles (@FuckCinephiles) 24 juin 2019
Il y avait quelque chose de formidable à la vision du final merveilleusement émouvant de Toy Story 3 de Lee Unkrich, une sensation de perfection et de cohérence tellement rare aujourd'hui, à une époque où le franchises sont étirées plus que de raison à coups de films ne faisant que singer la maestria de l'oeuvre originale (si tenté qu'elle en est, car on franchise tout et n'importe quoi qui a un minimum de succès).
Les aventures de Woody et Buzz se clôturaient en apothéose, et même s'il était difficile de se dire qu'on ne les retrouverait plus jamais sur grand écran (heureusement, il nous restait quelques mini-films Pixar produits sporadiquement depuis), on ne pouvait espérer meilleur final.S'il reprend totalement ou presque la même dynamique qui animait les deux derniers films, en catapultant ses jouets géniaux hors de leur zone de confort (exit la maison de Bonnie, bonjour la fête forraine), le film vogue pourtant en mer inconnue, entre une mission de sauvetage qui rappelle de bons souvenirs (Woody devant sauver Fourchette, un tout nouveau jouet créé par Bonnie mais qui se sent plus comme un déchet qu'autre chose) et une vraie mise en images d'un passé douloureux (la disparition de Bergère, dans une ouverture extraordinaire), toute intimement reliée à Woody, une nouvelle fois au centre des débats, lui qui a toujours été le véhicule parfait pour exprimer toutes les thématiques de la saga.
N'est-il pas possible qu'un jouet puisse t-il être plus qu'un simple... jouet ?
En poussant Woody à sauver coûte que coûte Fourchette, Cooley redéfinit les contours de la saga, épousant l'idée de la quête identitaire originelle (accompagné les enfants jusqu'à ce qu'ils ne veulent plus de leurs jouets) pour mieux intelligemment la pervertir (qu'est-ce qu'un jouet au fond, puisque tout peut l'être aux yeux d'un enfant, même une simple fourchette en plastique) au sein d'une intrigue certes foutraque et pas toujours maîtrisée, mais débordante de sincérité.
Jonathan Chevrier