La montagne jaune

Un grand merci à ESC Editions pour m’avoir permis de découvrir et de chroniquer le DVD du film « La montagne jaune » de Jesse Hibbs.

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« Donne-moi mon argent et j’emporte au loin ma bonne conscience »

Goldfield, Nevada. Autrefois amis, Andy Martin et Pete Menlo se retrouvent, puis s’associent pour exploiter une mine d’or. Le gisement s’annonce si rentable que Bannon, un homme d’affaires sans scrupules, cherche par tous les moyens à se l’approprier. En opposant ceux dont il convoite le bien, il pourrait bien y parvenir…

« Ne croyez pas trop les promesses de Pete, parfois elles s’envolent rapidement ! »

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Ancien assistant de John Ford, Leo McCarey ou encore Anthony Mann, Jesse Hibbs mènera une courte carrière de réalisateur au cinéma au cœur des années 50 avant de devenir un prolifique réalisateur de séries télévisées. A son actif, donc, un corpus d'une douzaine de films réalisés entre 1953 et 1958 pour les studios Universal, constitué majoritairement de westerns (« Chevauchée avec le diable », « Le défilé sauvage », « Les forbans »...) et marqué par sa fructueuse collaboration avec l'acteur Audie Murphy qu'il dirigea pas moins de six fois et dont il signera l'adaptation cinématographique de son roman autobiographique « L'enfer des hommes » retraçant les années de guerre de l'acteur qui fut, pour rappel, le soldat américain le plus décoré de la seconde guerre mondiale. En 1954, il réalise le western « La montagne jaune », d'après le roman « Nevada gold » publié en 1938 par Hardold Channing Wire qui prend pour décor l'univers des prospecteurs et des mines et dont le scénario rappelle fortement - dans les grandes lignes du moins - celui de « Terreur à Silver City » réalisé par Byron Haskin trois ans auparavant. On y retrouve ainsi les mêmes éléments scénaristiques - de la rivalité entre propriétaires de concessions prêts à tout pour flinguer la concurrence, les tueurs à gages peu scrupuleux et trop sûrs d'eux, et les amitiés mises à mal au nom de rivalités amoureuses - mais abordées cette fois sur une tonalité plus légère. Si le scénario de ce western étonnement joyeux et plutôt divertissant assure son lot de confrontations viriles et de rebondissements, tout juste regrettera-t-on son relatif manque d'action, puisque celle-ci se limite à un unique gunfight - néanmoins réussi - lors de son antépénultième scène, et ne saurait être compensé par les incessantes bagarres à grands renforts de coups de poings - y compris entre amis - qui relèvent plus de la caricature qu'autre chose. Pour le reste, le charme du bondissant Lex Barker et la beauté de Mala Powers assurent l’essentiel. Une série B bien sympathique au final.

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Le DVD : Le film est présenté dans un nouveau Master Haute-Définition, en version originale américaine (2.0) ainsi qu’en version française (2.0). Des sous-titres français sont également disponibles.

Côté bonus, le film est accompagné d’un entretien autour du film par Noël Simsolo et d’une partie historique : entretien avec iac.

Edité par ESC Editions, « La montagne jaune » est disponible en DVD ainsi qu’en blu-ray depuis le 7 mai 2019.

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