Godzilla roi des monstres, critique

Godzilla roi des monstres, critique

Godzilla est de retour, et il va être dangereusement accompagné. Que ce soit dit, c’est un affrontement monstre qui nous attend !

Godzilla roi des monstres, critiqueIl y a 5 ans, Gareth Edwards donnait ses lettres de noblesse à Godzilla version US. Le scénario était bancal et les personnages des pantins ballottés dans l’histoire, mais sa réalisation à hauteur d’homme et remplie d’idées était vraiment impressionnante lors des trop rares apparitions du monstre.

Un choix de mise en scène décrié et qui a été compris par les producteurs puisque cette suite va prendre le total contre-pied. Car après le premier volet et Kong Skull Island, cet univers partagé à base de monstres géants doit s’organiser et montrer sa force de frappe au dieu dollar.

Après l’apparition de Godzilla, l’agence militaro-scientifico-secrète Monarch a mis à jour plusieurs foyers d’hibernation de titans. Que se passerait-il si certains de ces monstres géants se réveillaient ? Et quelle est la raison de leur existence ? Et si certaines personnes dans l’agence n’étaient pas aussi bien intentionnées ? Voilà des questions qui vont mener à un affrontement entre plusieurs de ces créatures mythologiques.

Godzilla roi des monstres, critique

Que ce soit dit, le scénario du film sera assez mince et le travail sur les personnages assez superficiels et clichés improbables alourdit clairement l’intrigue. Car on nous case là une famille de scientifiques décomposée qui ne tient la route plus par le savoir-faire de ses acteurs (Vera Farmiga, Kyle Chandler et Millie Bobby Brown) que pour le quota émotion qui ne nous atteindra que peu devant l’improbabilité de leur histoire.

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Mais heureusement, on n’est pas venu voir Godzilla pour des bons sentiments mais pour le spectacle. Et de ce côté, ceux qui se plaignaient de n’avoir vu le lézard radioactif que 10 minutes dans le premier volet en auront cette fois pour leur argent. Non seulement nous voyons la star sous toutes les coutures pendant tout le film mais en plus ses adversaires sont particulièrement à la hauteur. Ainsi le roi Ghidorah là pour en découdre et Rodan et Mothra sont de sacrées guests de luxe pour faire trembler le sol et les airs.

Godzilla roi des monstres, critique

Toutefois, si ces monstres permettent au réalisateur Michael Dougherty de délivrer de plans dignes de peintures mythiques (pour la plupart déjà vus dans la bande-annonce), les combats généreux semblent parfois légèrement fouillis ou trop répétitifs pour dépasser le stade de l’épate visuelle, iconique, puissante et apocalyptique. D’autant plus que sa réalisation est moins fouillée ou moins remplie d’idées que celle de son prédécesseur.

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D’autres éléments sont à l’image de cette ambivalence entre bonnes idées ou choix maladroits. Ainsi, on va en découvrir plus sur la mythologie de ces titans, mais c’est à la fois trop et pas assez. Ou encore ce message écologique mais qui passe à travers le discours de terroristes. Et enfin ce nucléaire permettant de sauver le monstre et donc l’humanité, comme si l’homme, malgré les dégâts causés par la nature pour rétablir l’équilibre, finissait par la dompter.

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Cela donne donc quelques longueurs et maladresses pour développer un univers tout de même assez riche pour intriguer et surtout avec des monstres à la puissante mythologique parfaitement iconisés pour apprécier le spectacle apocalyptique qui est offert. Mais comment le Godzilla vs Kong annoncé pourra-t-il aller plus loin ?