Réalisateur : Jessica Hausner
Acteurs : Emily Beecham, Ben Whishaw, Kerry Fox,...Distributeur : BAC Films
Budget : -
Genre : Science fiction, Drame.
Nationalité : Autrichien, Allemand, Britannique.
Durée : 1h45min
Synopsis :
Le film est présenté en compétition au Festival de Cannes 2019Alice, mère célibataire, est une phytogénéticienne chevronnée qui travaille pour une société spécialisée dans le développement de nouvelles espèces de plantes. Elle a conçu une fleur très particulière, rouge vermillon, remarquable tant pour sa beauté que pour son intérêt thérapeutique. En effet, si on la conserve à la bonne température, si on la nourrit correctement et si on lui parle régulièrement, la plante rend son propriétaire heureux. Alice va enfreindre le règlement intérieur de sa société en offrant une de ces fleurs à son fils adolescent, Joe. Ensemble, ils vont la baptiser " Little Joe ". Mais, à mesure que la plante grandit, Alice est saisie de doutes quant à sa création: peut-être que cette plante n’est finalement pas aussi inoffensive que ne le suggère son petit nom
Critique :
D'une esthétique sophistiquée à l'exigeance extrême, d'un sérieux glacial même si un poil trop redondant,#LittleJoe vise juste dans son questionnement de la notion du bonheur et de sa dictature.
Une dystopie envoutante incarnée avec justesse par le couple Emily Beecham/Ben Wishaw pic.twitter.com/4sBBO6ICSu— FuckingCinephiles (@FuckCinephiles) May 26, 2019
Les plus sériephiles d'entre nous auront déjà admiré le charisme et la beauté incendiaire de la belle Emily Beecham dans la mésestimé - mais sacrément jouissive - Into The Badlands, où elle manie aussi bien le sabre que les arts martiaux dans le rôle de The Widow.
Les plus cinéphiles l'auront même admiré l'an dernier en vedette du premier long-métrage de Peter Mackie Burns, Daphné, une envolée fantastiquement banale sur le quotidien d'une héroïne attachiante, forte mais infiniment fragile à la fois.Un beau portrait de femme touchant, sans concessions et loin des clichés habituels, filmé amoureusement par un cinéaste qui ne peut que succomber, comme son spectateur, sous le charme incendiaire de sa muse, particulièrement inspirée...
En effet, cette création, nourrit et traitée convenablement, affecte profondément tous ceux qui l’approchent, comme s’ils étaient tout à coup remplacés par d’autres.
Bodysnatchers bonjour... mais pas que, tant tout du long, la péloche déjoue les attentes et ne prête décemment pas à rire malgré l'ironie féroce de son propos, et incarne une fable d'anticipation mystérieuse et déstabilisante, qui ne dénote jamais des thèmes phares du cinéma de sa réalisatrice, majoritairement axé sur le dérèglement sentimental et sociale, ici représenté à merveille par une plante despote transformant les humains en véhicule à bonheur pour sa propre survie.
Oui, un très, très joli film, qui a décemment mérité sa place au palmarès cette année.
Jonathan Chevrier