Blackwood, le Pensionnat (2019) de Rodrigo Cortès

Ce film réuni des talents aguerris dans le genre, à savoir un teen movie d'horreur (qualifié comme tel "officiellement") adapté du roman éponyme "Dark a Dark Hall" (1974) de Lois Duncan, cette dernière a déjà été adapté avec succès avec les films "Souviens-toi... L'Eté Dernier" (1997) de Jim Gillepsie et "Mrs Tingle" (1999) de Kevin Williamson. Tandis que les producteurs sont derrière les sagas teen comme , "Le Labyrinthe" et "Les Âmes Vagabondes", d'ailleurs on trouve en co-productrice une certaine Stephenie Meyer qui est l'auteure des "Twilight" et de "Les Âmes Vagabondes"... Parmi les scénaristes on citera Chris Sparling auteur de (2012) de David Brooks et réalisateur de "Le Projet Atticus" (2015). Et enfin, Rodrigo Cortès réalisateur espagnol particulièrement remarqué pour son huis clos "Buried" (2010) qui la plaça d'emblée comme un cinéaste majeur à suivre jusqu'à son dernier film passé inaperçu avec "Red Lights" (2012)... On suit 5 jeunes filles qui ont des difficultés plus ou moins graves et qui font leur entrée dans un internat particulier qui doit les remettre sur le droit chemin...

Blackwood, le Pensionnat (2019) de Rodrigo Cortès

Les jeunes filles sont incarnées par des jeunes pousses du cinéma et/ou de la télévision dont en tête d'affiche la jolie Annasophia Robb révélée dans le rôle de la peste dans "Charlie et la Chocolaterie" (2005) de Tim Burton et vue dans "Le Secret de Terabithia" (2007) de Gabor Csupo, puis ses camarades qui sont Isabelle Fuhrman révélation de "Esther" (2009) de Jaume Collet-Serra, Taylor Russell McKenzie qui est en tête d'affiche en salle en ce moment dans "Escape Game" (2019) de Adam Robitel, Rosie Day vue surtout à la télévision et dans le film "Howl" (2015) de Paul Hyett, et enfin Victoria Moroles vue dans la série TV "Teen Wolf" (2015-2016). La directrice de cette école avant-gardiste est incarnée par Uma Thurman qui se fait rare depuis quelques temps (pour ne pas dire has been ?!) mais qu'on a vu récemment dans "The House that Jack built" (2018) de Lars Von Trier... Des jeunes filles pensionnaires d'une école lugubre qui s'avère être un tombeau qui n'attend qu'à s'ouvrir n'est pas des plus innovants dans le genre. Néanmoins, le manoir servant d'école est magnifique et installe d'emblée une atmosphère gothique idéal bien aidé par une équipe pédagogique engoncée dans une autre époque, une sorte d'équipe anachronique face à cinq élèves bien ancrées, elles, dans leur 21ème siècle ; ce décalage est salutaire bien que le contraste ne soit pas franchement exploité.

Blackwood, le Pensionnat (2019) de Rodrigo Cortès

L'ambiance mystérieuse s'impose donc avec une obscurité un peu trop appuyée qui tombe dans le cliché plutôt que dans le paramètre nécessaire. En tous cas l'idée instaure un intérêt certain, où comment des pestes (le mot est faible !) deviennent chacune des as dans une matière respective sans qu'il y ait de réelle explication. A partir de ce moment le film est prenant avec une petite tension qui monte doucement. Les actrices sont bonnes et jouent leur partition à merveille, également dans l'équipe pédagogique à l'exception notable de Uma Thurman qui est clairement là pour cachetonner. Mais le pire reste la dernière partie, qui oublie vite le climax et la dimension psychologique pour tomber facilement dans la simple explosion de violence en sous-exploitant la plupart des protagonistes. Des personnages sont ainsi expédiés et/ou oubliés, les ramifications sont souvent bâclés pour une conclusion un peu fouillie. Sans être exceptionnel, la première partie est tout de même efficace, en tous cas pleine de promesses, malheureusement la dernière partie est bâclée comme si les scénaristes (ou le réalisateur ?!) n'avaient pas su comment conclure. Un

Note :

Blackwood, Pensionnat (2019) Rodrigo Cortès