La forme de l'eau

La forme de l'eauQuand Amélie Poulain rencontre la créature du lac noir
Dans l’Amérique des 60’s, une jeune femme sourde et femme de ménage dans une boite ressemblant à la NASA va tomber amoureuse d’une créature fantastique. Guillermo Del Toro livre un conte gothique romantico poétique sur fond de love story étrange. Il en profite aussi pour effectuer un plaidoyer flamboyant sur la tolérance autour d’un trio de personnages rejetés du fait de leur différence : une handicapée, une noire, un homo… autant monstrueux aux yeux de leurs semblables et mis à l’écart que le monstre lui-même. Le message est simple à l’image d’un scénario basique, succinct, mais parfois bancal. L’atout majeur du film est qu’il est un objet cinéphilique total : mise en scène, photographie, montage, ellipses, musique ; tout confère à produire une œuvre esthétiquement irréprochable. On y voie les références au cinéma de Jeunet et Caro (comme si Amélie Poulain entrait dans Délicatessen sur fond d’une magnifique partition musicale de Desplats), mais aussi à « La créature du Lac Noir » et « La belle et la bête ». Un joli film naïf mais sans plus.
Sorti en 2018
Ma note: 13/20