Alors, on regarde quoi ce soir ? (Sélection Sorties Vidéo Février 2019)

Par Cliffhanger @cliffhangertwit

Février, le mois de l'amour... et de l'amour ce mois-ci il y en a dans notre sélection ! De l'amour pour les quarantenaires dépressifs de Gilles Lellouche, de l'amour en chansons avec Bradley et Lady, de l'amour malgré la séparation de Romane Bohringer et Philippe Rebbot... bref tellement d'amour sur les Chroniques de Cliffhanger & Co ... Bon visionnage.

SYNOPSIS : C'est dans les couloirs de leur piscine municipale que Bertrand, Marcus, Simon, Laurent, Thierry et les autres s'entraînent sous l'autorité toute relative de Delphine, ancienne gloire des bassins. Ensemble, ils se sentent libres et utiles. Ils vont mettre toute leur énergie dans une discipline jusque-là propriété de la gent féminine : la natation synchronisée. Alors, oui c'est une idée plutôt bizarre, mais ce défi leur permettra de trouver un sens à leur vie...

Le grand bain est un film qui fait du bien, comédie populaire en mode feel-good movie, plus touchante et émouvante que drôle, même si l'on rit beaucoup, surtout dans la deuxième partie. Mais le film est baigné dans une mélancolie et une sensibilité rare, avec sa galerie de personnages qui transpirent le mal de vivre et qui vont essayer ensemble de sortir la tête de l'eau en y plongeant la tête la première... Film choral d'où émerge Philippe Katerine et Leïla Bekhti entourés des formidables Virginie Efira, Mathieu Amalric, Benoït Poelvoorde ou Jean-Hugues Anglade. Une comédie populaire tendre et très drôle, qui ne se moque pas mais qui pose un regard bienveillant sur ces quarantenaires dépressifs, une belle réussite de Gilles Lellouche.

Le saviez-vous ? Julie Fabre, coach de l'équipe de France de natation synchronisée qui entraînait les acteurs, elle-même coach de natation vit à 10 km de Namur et a pu entraîner l'acteur. Benoît Poelvoorde a failli abandonner le projet en raison de la cadence des entraînements (il devait faire 300 km par jour pour venir de Namur à Paris). Par chance, la sœur de

Retrouvez la critique complète de Robin Fender ici

SYNOPSIS : Le temps d'un diner, des couples d'amis décident de jouer à un " jeu " : chacun doit poser son téléphone portable au milieu de la table et chaque SMS, appel téléphonique, mail, message Facebook, etc. devra être partagé avec les autres. Il ne faudra pas attendre bien longtemps pour que ce " jeu " se transforme en cauchemar.

Alors que l'on pouvait craindre du théâtre filmé facile, style vaudeville sympatoche en mode 2.0, ce remake d'un film italien de Paolo Genovese est une excellente surprise. Mené par un casting cinq étoiles et filmé par un Fred Cavayé qui retrouve l'inspiration après le fadasse Radin !, Le Jeu est une réflexion saignante, hilarante et un peu désespérante sur le couple. Une œuvre qui nous offre entre deux rires, de beaux moments de tendresse. Extrêmement cynique, ce huit-clos rythmé et éminemment sympathique est l'une des bonnes surprises du cinéma français 2018 au rayon comédies réussies...

Le saviez-vous ? Le film original, Perfetti sconosciuti a déjà fait l'objet de 5 remakes. Un grec, un turc, un sud coréen, un espagnol (d' Alex de la Iglesia) et le français de Fred Cavayé.

Retrouvez la critique complète de Fred Teper ici

SYNOPSIS: Star de country un peu oubliée, Jackson Maine découvre Ally, une jeune chanteuse très prometteuse. Tandis qu'ils tombent follement amoureux l'un de l'autre, Jack propulse Ally sur le devant de la scène et fait d'elle une artiste adulée par le public. Bientôt éclipsé par le succès de la jeune femme, il vit de plus en plus de mal son propre déclin...

Si A star is born n'est pas le chef-d'œuvre qu'il aurait pu être, il nous offre quand même l'un des plus beaux moments de l'année 2018 avec la première scène de concert en couple, d'une émotion rare, comme d'ailleurs toute la première partie du film, avec la rencontre et le coup de foudre tout en subtilité entre Lady Gaga et Bradley Cooper. Si la première heure est d'une rare finesse, malheureusement, la seconde partie, devient nettement plus classique. Limite balourde par moments. Cela n'enlève rien au talent des acteurs, ni à l'émotion des scènes de concerts, mais le résultat est un peu mitigé, c'est un très beau film alors que cela aurait pu être un très grand film. On retiendra une éblouissante Lady Gaga au naturel, une BO magique, et une double découverte : le talent de chanteur et de réalisateur de Bradley Cooper.

Le saviez-vous ? Afin de rendre les scènes de concert le plus réaliste possible et de ne pas devoir simuler l'ambiance folle d'un festival, Bradley Cooper a choisit de les tourner lors du festival de Glastonburry, entre deux vrais concerts.

Retrouvez la critique complète de Fred Teper ici

SYNOPSIS : Romane et Philippe se séparent. Après 10 ans de vie commune, deux enfants et un chien, ils ne s'aiment plus. Enfin... ils ne sont plus amoureux. Mais ils s'aiment, quand même. Beaucoup. Trop pour se séparer vraiment ? Bref... C'est flou. Alors, sous le regard circonspect de leur entourage, ils accouchent ensemble d'un " sépartement " : deux appartements séparés, communiquant par... la chambre de leurs enfants ! Peut on se séparer ensemble ? Peut-on refaire sa vie, sans la défaire ?

Quand des gens intelligents font du cinéma intelligent, c'est tellement agréable. Romane Bohringer et Philippe Rebbot racontent leur vraie séparation avec humour, tendresse, mélancolie et beaucoup d'optimisme. Un récit touchant et drôle à l'image des deux acteurs, un autoportrait émouvant et fantaisiste, où l'on se quitte sans gâcher l'histoire d'amour passée, sans détruire les enfants, sans oublier que l'on s'est aimé... On rit beaucoup, on pleure aussi un peu, c'est beau, c'est poétique et vrai, parfois bordélique, souvent très juste, et malgré quelques parenthèses dispensables qui nous éloignent du cœur du film (coucou Clémentine Autin), c'est certainement l'un des films les plus originaux et justes sur les familles d'aujourd'hui... Heureusement qu'il y a encore des gens qui savent rêver...

Le saviez-vous ? Plus qu'un film, L'amour Flou est l'histoire vraie de Romane Bohringer et Philippe Rebbot qui cherchent à se séparer sans faire exploser leur famille. C'est un promoteur immobilier qui a eu l'idée de faire communiquer deux appartements distincts par la chambre des enfants.

Retrouvez la critique complète de Fred Teper ici

SYNOPSIS: Pour reconquérir le royaume dont son demi-frère a usurpé le trône, Jason se lance dans la quête de la Toison d'Or. A bord de l'Argos dans lequel embarquent les meilleurs marins et guerriers, il met le cap sur une terre lointaine et dangereuse d'accès. S'il bénéficie de l'aide de certains dieux de l'Olympe, d'autres, par contre, dressent devant lui des créatures et monstres qui défient l'imagination : des squelettes encore très vivants, un titan de bronze, des harpies, un dragon a sept têtes...

Film mythique réalisé par Don Chaffey ( Peter et Elliott le dragon) en 1963, Jason et les Argonautes et l'un des piliers du cinéma héroic fantasy et a inspiré de nombreux cinéastes d'aujourd'hui. Outre la très bonne réalisation et le scénario efficace, ce sont les formidables effets visuels de Ray Harryhausen qui ont marqué de leur emprunte cette œuvre intemporelle. Du colosse de bronze à l'armée de squelettes en passant par les Harpies ou le dragon à 7 têtes, chaque séquence d'effets spéciaux allie magie, poésie et imagination avec un savoir faire impressionnant. Grâce à Sidonis on peut enfin redécouvrir ce chef d'œuvre dans d'excellentes conditions. Et si Sidonis a fait le choix de ne pas trop toucher aux plans à effets spéciaux (ce qui provoque quelques contrastes entre les scènes), c'est sans doute pour préserver la nature originale de l'image. A ne surtout pas rater également le formidable documentaire qui accompagne le film, Ray Haryhausen - Le Titan des effets spéciaux, avec les témoignages de Steven Spielberg, Guillermo Del Toro, Joe Dante, Tim Burton, Peter Jackson, Terry Gilliam ou James Cameron. Bref une édition indispensable.

Le saviez-vous ? Argonaute rime avec astronaute... (NDLR: le rédacteur en chef m'a imposé d'en dire plus donc...) la séquence mythique du combat entre les squelettes et les Argonautes qui a marqué des générations de cinéphiles, et qui dure environ 3 minutes à l'écran, a demandé à Ray Haryhausen plus de 4 mois de travail !