LES BRONZÉS FONT DU SKI (Critique)

LES BRONZÉS FONT DU SKI (Critique)LES BRONZÉS FONT DU SKI (Critique)

SYNOPSIS: Après le Club méditerranée, la joyeuse troupe d'amis (plus connu sous le nom Des Bronzés) se retrouvent aux sports d'hiver. Ils vivront encore d'autres problèmes sentimentaux, et mésaventures. L'équipe ira même se perdre en montagne.

On a tendance à l'oublier le temps aidant mais le box-office des premiers films de la troupe du Splendid, si ils ne furent absolument pas déshonorants ne présageaient pas un instant du culte grandissant et constant qu'ils finiraient par générer. En 1978, les quelques 2 millions trois cent mille entrées des Bronzés permirent au groupe de comédiens qui s'étaient faits la main sur la scène parisienne de devenir des vedettes de cinéma qui allaient modifier en profondeur le paysage de la comédie française. Patrice Leconte, le metteur qu'ils s'étaient eux même choisi pour éviter de se retrouver sous la coupe d'un Coluche, trouvait lui aussi le déclic que son premier long métrage, Les Vécés étaient fermés de l'intérieur ne lui avait pas permis d'obtenir. Pourtant tout n'est pas si rose qu'on veuille bien le croire vu de l'extérieur, les premières velléités personnelles commençant à se faire sentir et le groupe de se fissurer quelque peu de l'intérieur. Michel Blanc notamment, ne participe pas à l'écriture des Yves Rousset-Rouard, en bon producteur (et oncle de Christian Clavier) ne pouvait pas ne pas envisager. Toute la troupe, Patrice Leconte y compris, est pourtant bien de retour, un an à peine après le Club Méditerranée en Côte d'Ivoire, pour un séjour au ski à Val-d'Isère où Gigi ( Marie-Anne Chazel) désormais en couple avec Jérôme ( Christian Clavier), Popeye ( Thierry Lhermitte), Jean-Claude Dusse ( Michel Blanc), Bernard ( Gérard Jugnot) et Nathalie ( Josiane Balasko) et Christiane ( Dominique Lavanant) se retrouvent pour une semaine de vacances. Bronzés font du Ski, qu'

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Si le film ne s'en ressent pas un instant, le tournage ne fut pourtant pas idyllique car outre le fait que Michel Blanc s'acquitte de son travail sans réelle envie, les relations entre Dominique Lavanant et le reste de l'équipe tournent au vinaigre, cette dernière étant logée à l'écart des autres et ne se sentant absolument pas intégrée. Dépourvu du sujet sociétal qu'était le Club Med sur le premier film, ce second volet est davantage centré sur les personnages et le fait de les connaitre et d'observer leur évolution est assez jubilatoire. Le couple Bernard et Nathalie sont devenus des nouveaux riches absolument détestables avec les autres, les relations entre Jérôme et Gigi ne sont pas au beau fixe, Jean-Claude est toujours le même loser sans gêne, Christiane l'esthéticienne vient présenter son nouvel amoureux à la bande tandis que Popeye est passé du GO tombeur au larbin servile pour sa femme et son amant (interprété par Guy Laporte, le chef de village des Bronzés). Le film tire à boulets rouges sur tout ce qui bouge avec une méchanceté savoureuse qui irrigue des dialogues exceptionnels qui deviendront cultissimes mais également des signes de ralliement entre les initiés et les autres. Le rythme quasiment musical des répliques récitées par les comédiens avec un naturel et un abattage incroyables insuffle son rythme propre au film. La mise en scène de Patrice Leconte reste elle dans la même mouvance que pour le premier Bronzés, illustrative et efficace, jamais ostentatoire, le réalisateur restant au service de l'histoire et des performances de ses comédiens.

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Deux nouveaux personnages importants intègrent la distribution. Marius ( Maurice Chevit) le nouvel amour de Christiane et Gilbert interprété par Bruno Moynot (déjà présent dans le premier film dans un petit rôle) et ils confèrent chacun dans leur style de nouvelles facettes qui complètent les personnalités de la troupe et sont surtout vecteurs de scènes hilarantes passées depuis à la postérité. Si Les Bronzés était une vraie réussite qui imposait un style novateur et lançait dans le grand bain des jeunes comédiens qui n'étaient alors que des stars en devenir, Les Bronzés font du ski confirment non seulement leur talent mais aussi leur capacité à ciseler des dialogues à hurler de rire qui dépassent le cadre du pur mot d'auteur. La force de ce second film c'est également d'être sur la durée un enchainement non stop de scènes appelées à entrer dans la légende jusqu'à ce climax étourdissant dans la maison des montagnards et ce moment d'anthologie où les Bronzés sont amenés à déguster de l'eau-de-vie confectionnée par leurs hôtes. Une scène dont la puissance comique inégalable est un régal de chaque instant. Sur une musique de Pierre Bachelet entêtante (bien qu'elle soit kitsch et très ancrée dans son époque) Les Bronzés font du ski est entré au panthéon des comédies françaises grâce à ses qualités d'écriture et d'interprétation mais aussi par ce sens de l'observation et cette manière unique pour croquer les travers de leurs contemporains que possédaient les membres du Splendid. Les Bronzés font du ski, malgré un score au box-office en deçà du premier film (un peu moins de 1,5 millions d'entrées) s'est inscrit dans l'Histoire du Cinéma français en devenant l'un des champions toutes catégories des rediffusions télé. C'est un film que l'on se passe de génération en génération, que l'on partage entre amis et en famille et qui ne perd jamais une once de sa force comique. Une réussite mémorable qui, bien qu'elle marque les premières fissures du groupe initial, présage des futurs tours de force que chacun d'entre eux réussira par la suite.

LES BRONZÉS FONT DU SKI (Critique)

Casting : Gérard Jugnot, Josiane Balasko, Christian Clavier,

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