Glass – 9/20

Par Taibbo

De M. Night Shyamalan
Avec James McAvoy, Bruce Willis, Anya Taylor-Joy

Chronique : Après le succès surprise de Split vécu comme une sorte renaissance par M. Night. Shyamalan, le maître du twist n’allait pas se priver de faire comme tout le monde et de proposer son propre « univers partagé ». Il tente donc traficoter une mythologie commune à deux de ses œuvres aux thématiques similaires, le très bon (mais très vieux) Incassable, et le moyen Split.
Cet essai opportuniste ne mène pas bien loin, embourbé dans ses théories fumeuses sur le statut de super-héros. Ça pérore, ça parle beaucoup pour cacher le manque de moyen (production BlumHouse oblige), mais Glass ne parvient pas à masquer son manque d’idées.
Bavard et répétitif, il tourne en rond dans cet institut bien étroit pour un film de 2h15, ressasse le même message, s’écoute beaucoup et ennuie aussi.
Malgré l’astucieuse mise en scène de Shyamalan, irréprochable sur ce point, Glass est plombé par de criantes facilités scénaristiques (cette prison est tout de même bien mal surveillée) et des contorsions narratives peu discrètes.
Fidèle à sa légende, Shyamalan propose un twist final comme ultime enfumage. Mais cela fait longtemps que ses dénouements ne provoquent plus qu’un haussement de sourcil poli.
On se consolera avec la grosse performance de James McAvoy, qui n’est toutefois rien d’autre qu’un bégaiement de ce qu’il nous avait montré dans Split.
Une réunion artificielle.

Synopsis : Peu de temps après les événements relatés dans Split, David Dunn – l’homme incassable – poursuit sa traque de La Bête, surnom donné à Kevin Crumb depuis qu’on le sait capable d’endosser 23 personnalités différentes. De son côté, le mystérieux homme souffrant du syndrome des os de verre Elijah Price suscite à nouveau l’intérêt des forces de l’ordre en affirmant détenir des informations capitales sur les deux hommes…