[CRITIQUE] : Unfriended : Dark Web

[CRITIQUE] : Unfriended : Dark Web

Réalisateur : Stephen Susco
Acteurs : Colin Woodell, Betty Gabriel, Rebecca Rittenhouse,...
Distributeur : Apollo Films
Budget : -
Genre : Épouvante-Horreur.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h33min.

Synopsis :
Un jeune homme trouve un ordinateur portable et, innocemment, le ramène chez lui. Dans les dossiers, il déniche d'inquiétants fichiers cachés qu'il s'empresse de montrer à ses amis sur Skype. Sans le vouloir, tous se retrouvent dans les tréfonds du Dark Web et découvrent rapidement que quelqu'un les observe et que cet inconnu est prêt à tout pour récupérer son portable et protéger ses secrets.

Critique :

Liant habilement ses persos avec une amitié sincère, tout en zappant le paranormal pour une menace bien réelle - internet -, sans masquer le penchant volontairement sordide de notre dépendance, #UnfriendedDarkWeb incarne un opus divertissant et efficace, meilleur que l'original pic.twitter.com/IcGbUASWzj— FuckingCinephiles (@FuckCinephiles) 15 décembre 2018

Rappelons-nous au mauvais souvenir d'Unfriended, bande horrifique surfant tête la première sur une mode que l'on espérait pourtant morte et enterrée (le found footage), tout en pompant allègrement sur le cultissime Ring (la vidéo maudite qui tue) mais également sur les slashers aux menaces intimidantes de la fin des 90's (Souviens-Toi l’Été Dernier ou encore Scream et Urban Legend), le tout se voulant comme un divertissement mollement critique face à la condition de la jeunesse d'aujourd'hui (l'ultra dépendance aux réseaux sociaux c'est pas bien, tout ça tout ça), le film de Levan Gabriadze incarnait un sommet du mauvais gout aussi navrant qu'il était ennuyeux - voire même férocement agaçant.

Laborieux, s'attachant à une bande d'ados tout sauf attachante (dans le même genre, on trouvait plus d'intérêt à suivre le héros Elijah Wood dans le pourtant maladroit Open Windows) livrée au joug d'une figure virus/fantomatique sur-présente, le film ne développait jamais vraiment le concept pourtant curieux et fascinant du " meurtre en ligne 2.0 ", et l'on assistait tout du long avec un désintérêt profond, à la disparition à la chaine - et douloureusement soft - de personnages ridicules et au manque de profondeur abyssale.
[CRITIQUE] : Unfriended : Dark Web

Lucratif parce que ne coutant pas un rond, la péloche s'offre donc une suite trois ans plus tard,  Unfriended : Dark Web, laissant cette fois le côté paranormal gentiment aux oubliettes pour lui préférer une menace bien plus réaliste et " maitrisable " scénaristiquement parlant : un jeu de massacre articulé autour du dark web, entité aussi fascinante que réellement terrifiante, rythmé par la découverte multiple de fichiers cachés contenus à l'intérieur d'un ordinateur volé dans un cyber-café.

S'il recycle le même questionnement désuet et sans profondeur du rapport à la technologie des plus jeunes (voire le notre également) que son - pas du tout - illustre ainé, force est d'avouer que cette suite signée Stephen Susco - dont c'est le premier passage derrière la caméra -, tient étrangement bien la route malgré sa pluie d'incohérences et de facilités diverses, et sa volonté de ne pas pousser le bouchon mignon sur les effets faussement " choc ".
En liant habilement ses personnages, loin d'être le fruit de stéréotypes faciles (bien plus empathiques que ceux du premier film, avec un vrai rapport avec leur intimité) avec une amitié sincère, tout en gérant bien mieux l'utilisation de la technologie moderne - comme le récent Searching, lui-même incohérent à bien des égards - sans en masquer le penchant volontairement sordide; Susco fait d'Unfriended : Dark Web un horror movie plutôt divertissant pour un auditoire peu exigeant.
On a vu bien, bien pire, même cette année.


Jonathan Chevrier


[CRITIQUE] : Unfriended : Dark Web
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Unfriended premier du nom est sorti il y a tout juste trois ans. Prenant comme thème horrifique les nouvelles technologies de communication, ce found footage se révélait décevant en impliquant le surnaturel. Le groupe d’amis présenté était sous l’assaut d’un fantôme finalement Pourtant il y a de quoi faire autour des réseaux sociaux et du harcèlement pour faire un bon film d’horreur qui fout les chocottes. C’est que qu’à compris Stephen Susco, qui pour ce deuxième volet oublie le paranormal pour se consacrer uniquement aux dérives d’internet.


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Ne pas utiliser le même schéma et prendre un réalisateur différent font de ce Unfriended: Dark Web un bien meilleur film. Bien que l’on retrouve les mêmes moyen de communication, Skype et Facebook, le film part dans toute autre chose. Pour un premier film, Susco maîtrise son sujet et comprend l’importance de mettre en avant ses personnages. Le fait d’être uniquement du point de vue de l’ordinateur met une distanciation envers ce que ressent le spectateur pour les protagonistes du film. C’était le principal défaut du premier opus, où le spectateur regardait ce groupe d’amis de l’extérieur, sans réponse émotionnelle. Le réalisateur et scénariste prend donc du temps pour présenter le groupe d’amis afin d'apprécier leur personnalité. Une bonne idée car cela renforce la peur de ce qu’il leur arrive par la suite.


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Stephen Susco met un point d’honneur à ne pas utiliser les outils faussement choc qu’utilisent à outrance d’autres productions horrifique. On peut louer cette façon de vouloir se démarquer, mais Unfriended : Dark Web manque cruellement de suspens. Le scénario foisonne de faux semblant, de révélation, cependant le réalisateur oublie ce qui est important pour faire un film d’horreur de qualité : l’anticipation. C’est ce qui nous fait frissonner, quand on sait ce qui va se passer avant le personnage et que l’on attend avec impatience que cela se passe. Pour autant, l’indulgence est de mise ici, le film étant le premier long-métrage du monsieur, qui malgré des défauts et un manque d'expérience de mise en scène, arrive à faire beaucoup mieux que le premier.

Si Unfriended : Dark Web ne va jamais au delà d’une critique facile et sans profondeur de notre utilisation d'internet, il a le mérite d’être divertissant et efficace. 
Laura Enjolvy
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