Mortal Engines (2018) de Christian Rivers

Adapté du roman "Mécaniques Fatales" (2005) de Philip Reeve, les droits de ce film ont été acquis par Peter Jackson, le maître fresque "Le Seigneur des Anneaux" (2001-2003), dès 2008 mais laissera en stand-by le projet car trop pris par sa saga (2012-2014). Néanmoins, Peter Jackson préférera laisser la mise en scène en se focalisant sur la production et le scénario avec ses collaborateurs habituels Fran Walsh (qui est aussi son épouse) et Philippa Boyens. Donc Jackson laisse la place derrière la caméra à un de ses plus fidèles assistants, Christian Rivers qui débuta avec Peter Jackson en signant le story-board "Bad Taste" (1987) signe donc ici son premier long métrage... Pour le casting les producteurs désiraient des acteurs inconnus pour incarner les jeunes héros.

Mortal Engines (2018) de Christian Rivers

Le choix s'est porté sur Robert Sheehan qu'on a déjà vu dans le même genre dans "The Mortal Instruments : la Cité des Ténèbres" (2013) de Harald Zwart qui fut un échec, et aperçu dans (2018) de Duncan Jones, puis surtout de Hera Hilmar jeune actrice islandaise aperçue dans "Anna Karénine" (2012) de Joe Wright et qu'on risque de revoir très vite. On peut noter un premier pas sur grand écran d'une certaine Jihae rock star americano-coréenne. Les méchants sont incarnés par le méconnaissable Stephen Lang le très méchant du film "Avatar" (2009) de James Cameron, et Hugo Weaving habitué aux rôles de méchants depuis "Matrix" (1999) des Wachowski à l'exception de son rôle d'Elfe récurrent dans les fresques de Peter Jackson.. Précisons que comme à l'habitude des productions Jackson l'équipe du film est composée à 98% de néo-zélandais... Dans le genre on est dans maintenant usité du teen-movie dystopique où dans un monde post-apocalyptique les villes sont devenues des cités urbaines sur roues ou chenilles pour être des prédateurs ou des proies motorisées. Evidemment un méchant va créer le chaos sous couvert de sauver la mégalopôle sur chenille Londres. Vis à vis du livre le film s'est très polissé dans le style, ainsi le style "steampunk" a été délaissé car trop courant aujourd'hui - mais pas le genre du film lui-même si omniprésent et envahissant ?! Si le livre reste volontairement dans une époque indéterminée le film se place d'emblée à une époque précise soit en l'an 3718...

Mortal Engines (2018) de Christian Rivers

Par contre, des détails sont ajoutés comme les accents londoniens différents pour accentuer les différents rangs sociaux. Visuellement le film est plutôt agréable sans pour autant être innovant, à l'instar du scénario on a l'impression d'avoir déjà vu. Mais le pire reste les dialogues absolument ineptes et sans consistances avec des répliques d'une éloquence ringarde du style "je n'ai pas peur de la mort si mon esprit reste libre". Plusieurs séquences sont quasi copié-collé et renvoie donc à d'autres films comme "L'Empire Contre-Attaque". Les rebondissements sont donc très lisibles en amont et le film devient autant cousu de fil blanc. Heureusement le spectacle est assez flamboyant pour attiser l'oeil et le charme de Hera Hilmar fait son effet. Pas déplaisant donc mais sans originalité et convenu. Précisons que le livre a déjà trois suites connues ce qui annonce la même sur grand écran et ce n'est pas prometteur.

Note :

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