[CRITIQUE] : Game Girls

[CRITIQUE] : Game Girls
Réalisateur : Alina Skrzeszewska
Acteurs : -
Distributeur : Vendredi Distribution
Budget : -
Genre : Documentaire
Nationalité : Français, Allemand, Américain.
Durée : 1h25min

Synopsis :
Le film suit Teri et sa petite amie Tiahna dans le monde chaotique de Skid Row, quartier de Los Angeles connu pour être “la cité des anges déchus.” Un dilemme attise les tensions entre les deux femmes : s’il semble que Tiahna accepte de faire partie de l’économie souterraine de  Skid Row, Teri est animée par une puissante volonté d’en sortir. Leur amour survivra-t-il à la violence de leur environnement, passé et présent ?


Critique :

Peinant tout du long à définir son statut, soit documentaire (sans réel point de vue) soit film (esthétiquement plat et sans réelle direction non plus), #GameGirls est une errance sur pellicule jamais prenante, qui évolue dans un entre-deux flou et pesant (@oggy_atm) pic.twitter.com/70IpixxXQi— FuckingCinephiles (@FuckCinephiles) 19 novembre 2018

Il est toujours dommage de constater dans une salle obscure à quel point un sujet ne fait pas un film.

Game Girls est un objet particulier, issu de la rencontre de la réalisatrice Alina Skrzeszewska (polonaise mais ayant fait ses études aux États Unis) avec Terry (une habitante de Skid Row), qui un personnage drôle à observer, touchant et même presqu’irréel parfois. Partant d’un atelier de création artistique, le film est en quelque sorte un élément du parcours thérapeutique de Terry. On y suit à travers plusieurs scènes des événements de sa vie tels une demande d’allocations, son mariage ou une virée à Las Vegas.
Toutefois, Game Girls peine à définir ce qu'il est, son statut d’oeuvre.

[CRITIQUE] : Game GirlsSoit documentaire sans point de vue (les images défilent sans autre lien logique que la présence du personnage principal, et le synopsis annoncé ne concerne finalement que la première scène, qui est également la moins forte émotionnellement); soit film sans direction et sans qualités esthétiques (cette caméra à l'épaule est aussi insupportable que très intrusive pour une femme qui livre son intimité), il évolue dans un entre-deux flou et pesant.

Malheureusement, dans les deux cas, Alina Skrzeszewska ne nous emmène nulle part.
Quoique, vers le Grand Prix du FIFIB, apparement (“AH!”). Il n'empêche que Game Girls reste le film moins “fifibesque" de la compétition cette année. Il y a certes une infinie multiplicité des cinémas indépendants mais il ne faudrait pour autant pas oublier l’essentiel : faire du cinéma.


Augustin Piétron


[CRITIQUE] : Game Girls